L’honorable Antoinette Kipulu, députée nationale avant ses nouvelles fonctions, assumera les charges de ministre de la Formation professionnelle et Métiers. Ceci ressort de la publication du gouvernement Sama Lukonde, lundi dernier sur la chaîne nationale. Observatrice, rassembleuse et ferme, Antoinette Kipulu (photo) a un parcours pour le moins constant, de la société civile à la politique. Entrepreneure, elle croit au leadership féminin et s’évite à tout éloignement psychologique avec sa base. En effet, son témoignage repose sur des actions palpables, lesquelles la ‘’séduisent’’ plus que moult discours. « C’est la connaissance des aspirations du peuple qui fait l’honneur et la crédibilité d’un dirigeant politique », a dit en son temps, le lider maximo cubain Fidel Castro. Cette conviction d’un grand homme politique du 20ème siècle est basée sur l’expérience et la volonté de servir la République.
La RDC pays des potentialités, a besoin d’une ‘’intelligence transformatrice’’, l’exemple de la Chine faisant école
Des voix s’accordent à reconnaître que ‘’ la Formation professionnelle et Métiers’’ est un Ministère avec amplement d’enjeux, au regard du défi de ‘’parvenir progressivement à la création d’une classe moyenne qui soutienne l’économie et la lutte contre la pauvreté, le chômage, le banditisme urbain, la frénésie de l’immigration clandestine’’.
De l’avis de beaucoup, la bureaucratie à outrance ne saurait relever le Congo. Il importe, dès lors, de mettre un accent sur la formation professionnelle et métiers. Le défi dans cet ordre d’idée, est notamment d’encourager les jeunes voués aux métiers à acquérir qualification. Le discours relatif au chômage des jeunes a trouvé sa place dans la gouvernance congolaise, certes, mais l’apprentissage du métier, la formation professionnelle permettent de raviver la créativité, le sens d’initiatives. La RDC traverse une période où des instituts supérieurs, ‘’tournant le dos’’ à leur vocation technique, se muent en universités (ces dernières ayant vocation de recherche). Autre contexte autres réalités ! Le ‘’pragmatisme anglo-saxon’’ se résume dans le credo américain selon lequel : ‘’Imagination better than knowledge’’ (pour dire : l’imagination vaut mieux que la connaissance). De fil en aiguille, des langues s’accordent à reconnaitre que la RDC a besoin d’une politique d’encouragement des centres de formation professionnelle. C’est notamment à cela, estime l’opinion, que la nouvelle ministre à la Formation professionnelle et métiers pourrait booster le partenariat public-privé. En effet, de 1964 à 2021, maints observateurs sont d’avis que le monopole de l’Institut national de préparation professionnelle, INPP a fait son temps. La RDC pourvue des potentialités naturelles, a besoin d’une intelligence transformatrice, pour des raisons évidentes. Il importe donc dès à présent, de planifier ce qui est possible, de façon à permettre aux générations futures de ‘’rompre’’, quand viendra l’heure, le cordon de l’extraversion économique.
Pour le pari de soutenir la démocratie par une bonne économie
Le pasteur d’origine suisse, Daniel Von Oreli a encouragé les Congolais à s’approprier les différents secteurs de production, en vue d’effectivement mettre l’économie au service de la démocratie. C’était en réaction à une question de la presse, au sortir d’une Journée de communion fraternelle à la Ligue pour la Lecture de la Bible, LLB/RDC. ‘’ Ce que je vous souhaite, c’est que vous puissiez vous baser sur un fondement commun de vérité, d’authenticité et de solidarité entre les démunis et ceux qui sont mieux situés. Et que vous cherchiez et trouviez par vous-mêmes vos propres portes, que vous vous mettiez vous-mêmes au travail, plutôt que de le faire faire par des étrangers, vous vous engagiez pour l’éclosion sociale du pays. Vous devez arriver à vous approprier les différents secteurs de production. C’est cela l’épreuve, pour soutenir la démocratie par une bonne économie », a exhorté le pasteur.