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Solution africaine aux problèmes africains Tshisekedi: pour réconcilier Egyptiens, Ethiopiens et Soudanais

Président de la Rdc et de l’Union africaine, Félix Tshisekedi a lancé hier à Kinshasa, le 2ème round des négociations tripartites entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan, sur la question du Grand Barrage de la Renaissance (GERD). La réunion de Kinshasa se fixe comme objectif de déclencher une nouvelle dynamique qui devrait permettre de franchir de nouvelles étapes et de les consolider, notamment par la mise en place d’une feuille de route consensuelle, fixant les objectifs, la périodicité et les lieux des rencontres, en tenant compte des contraintes temporelles.

Commencée depuis hier, la conférence sur la poursuite des négociations tripartites entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan, sur la question du Grand Barrage de la Renaissance (GERD) se clôture aujourd’hui. Dans son discours, Félix Tshisekedi a indiqué qu’on ne peut comprendre la problématique de la construction du Grand Barrage Ethiopien de la Renaissance sans reconnaitre le besoin croissant de la République arabe d'Égypte, de la République fédérale démocratique d'Éthiopie et de la République du Soudan pour leurs ressources en eaux transfrontières, et cerner l'importance du Nil en tant que source de vie et source de développement pour ces trois pays.

Certes, le lancement de la construction du GERD en avril 2011 a suscité plusieurs réactions, mais il a aussi mis en exergue le besoin d’établir un modèle de coopération régionale positive, fondée sur les principes d'Intérêt mutuels pour sécuriser toutes les parties et permettre à leurs populations de s’épanouir davantage. C’est dans ce sens que la sagesse populaire partagée de part et d’autre de nos fleuves par les pays riverains devait tendre à les considérer non comme des barrières naturelles, mais comme des boulevards bleus pour faciliter les échanges et des passerelles pour la jonction de nos intérêts et des projets de coopération régionale.

« Je pense personnellement que la décennie des rencontres et des négociations n’a pas été une décennie perdue. Bien au contraire, elle a servi à déblayer le terrain, à mieux cerner et comprendre nos préoccupations, appréhensions et ententes respectives », souligne Fatshi qui pense que : « même si la route est balisée et les points de repère posés, mais il s’impose encore à nous le défi  de travailler en harmonie et de bien gérer le temps qui nous reste pour harmoniser les vues, notamment sur la nature de l’instrument dans lequel seront consignés les futurs arrangements à convenir ». Cet instrument tant attendu par des centaines de millions d’Egyptiens, d’Ethiopiens et de Soudanais gagnerait à avoir comme objectif ultime la réalisation des droits humains à l’eau, à l’alimentation et à la santé des populations des trois pays et de leur droit au développement et à un environnement satisfaisant propice à ce développement, au-delà des droits des Etats à utiliser les eaux du Nil. La dimension humaine est à placer au centre de ces négociations tripartites.

A cet égard, outre d’autres tentatives passées ou en cours, il convient de considérer « La Déclaration des principes de 2015 » comme une base constructive pour l’ensemble des développements techniques et juridiques, et même pour une éventuelle mise en place d’un cadre permanent de concertation, ainsi que pour la mise en œuvre d’un faisceau des projets de coopération régionale profitables à toutes les populations. Le fleuve Nil doit demeurer une source féconde de vie et de prospérité partagée dans un processus gagnant-gagnant, respectueux des intérêts mutuels et réciproques des Etats et peuples concernés.

« L’Agenda 2063 nous appelle, avec le concours de vous tous, à relever le défi  de la poursuite de la campagne « Faire Taire les Armes: Créer des Conditions Propices au Développement de l’Afrique », campagne initiée sous la présidence de mon prédécesseur, le Président Cyril Ramaphosa. Il s’agit d’un texte qui met en évidence les positions des parties et qui propose une voie de sortie et il nous faut consolider les acquis de cette ébauche d’accord, surmonter les écueils et aller de l’avant », pense Félix Tshisekedi.

 

Pas de fatalité

Pour le président de la Rdc et de l’UA, la poursuite des négociations tripartites à Kinshasa a cet avantage de pouvoir sortir ces négociations du virtuel pour le présentiel physique, « face to face ». Elle peut être considérée comme une étape importante, un événement majeur, un pas décisif, mais elle ne constituera véritablement un tournant capital que par le contenu que tous ensemble, nous lui donnerons, si nous sommes animés par la détermination et le courage de surmonter les obstacles.

« C’est pourquoi, j’ai profité de cette fenêtre d’opportunité pour relancer la poursuite des négociations avec l’accueil, en présentiel de cette première réunion des parties que je souhaite fructueuse aux termes des échanges que vous allez bientôt engager », dit-il, tout en souhaitant vivement que ces deux jours d’échanges et de délibérations offrent aux parties l’opportunité d’examiner et de proposer des solutions aux questions techniques et juridiques en suspens en vue de parvenir, selon une feuille de route et un calendrier à convenir, à un règlement complet et définitif de la question et d’ouvrir une nouvelle page de coopération dans l’histoire de ces trois pays frères, pays si indispensables à la consolidation de la paix dans tout le continent.

Et d’insister que : « les divergences autour du Grand Barrage Ethiopien de la Renaissance ne doivent pas être regardées comme une fatalité, mais comme une chance pour un meilleur rapprochement de nos populations et l’ouverture de nouvelles opportunités de coopération transfrontalière et régionale. Elles doivent être aplanies et c’est pour cette raison que vous êtes là ».

Par conséquent, Félix Tshisekedi les a invité à prendre un nouveau départ, à ouvrir une ou plusieurs fenêtres d’espoir, à saisir toutes les opportunités, à rallumer le feu de l’espérance.

« Il nous faut avec réalisme mais aussi  détermination, trouver des issues heureuses et durables pour  se parler et échanger régulièrement les informations, pour nous accorder sur la poursuite sans relâche du processus ainsi amorcé, sur la périodicité de nos rencontres, pour vider progressivement les points en suspens, pour arriver à un arrangement consensuel gagnant-gagnant, apaisant pour les uns et les autres ».

Le président en exercice de l’UA a terminé par rappeler sans le moindre doute qu’à la suite des échanges qu’il a eus avec les  plus hautes autorités de toutes parties concernées dans ce dossier, une volonté ferme d’en finir avec ce différend par l’harmonisation des points divergences et l’amorce d’une coopération régionale solide et fructueuse s’est clairement exprimée.

Il leur revient donc, en leurs qualités de représentants de leurs pays conviés à ce stade de discussions, de pouvoir matérialiser cette volonté exprimée par leurs dirigeants respectifs aux fins de conclure une entente mutuellement avantageuse.



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