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Reçu par Sama Lukonde, le Dg de l’ONUDI prêt à soutenir la stratégie d’industrialisation de la Rdc

Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a reçu en audience le Directeur Régional Afrique centrale de l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), M.  Jean B. Bakole, à l’hôtel du Gouvernement. Avec lui, indique une dépêche de la Cellule de Communication Primature, il a passé en revue les possibilités de créer des industries pour la transformation locale des ressources naturelles de la RDC.

« Nous avons échangé sur les stratégies idoines pour engager le pays dans la transformation et la diversification de son économie. Question de mettre à profit ces ressources nationales en vue de créer de la richesse qui pourra engendrer les emplois. Le nouveau patron du Gouvernement a insisté sur la vision donnée par le Chef de l'État, celle d'engager les produits du sol congolais à la transformation locale pour répondre aux besoins locaux et d'exportation à l'étranger, spécialement dans le contexte de la zone de libre-échange au niveau africain», a déclaré à la presse Jean B. Bakole.

Le directeur de l'ONUDI reste confiant en un changement de paradigmes sur le plan économique. Selon lui, la RDC ne sera plus un pays qui attend consommer des produits extérieurs. Mais commencera de produire, de transformer des produits locaux et de les amener à un niveau optimal de qualité pour qu'ils soient compétitifs sur le plan du marché local et international.

 

L’ONUDI, forte de son expérience au niveau international, se dit prête à accompagner la RDC à asseoir les stratégies industrielles qui peuvent impulser une économie diversifiée basée sur la transformation locale susceptible de créer beaucoup d'emplois.

« L'ONUDI, en collaboration avec le nouveau Gouvernement qui va devoir être mis en place, va développer un programme de l'industrialisation accélérée du Congo », a-t-il insisté.  Le Directeur régional soutient avoir noté l'engagement du Premier ministre à conduire le pays avec une nouvelle stratégie économique qui ne sera pas uniquement basée sur les minerais mais aussi sur l'agro-industrie pour accroître les capacités du pays en richesse et en emplois au profit de la population.

 

Le Premier ministre favorable au retour de l’éthique dans la gestion publique

Selon la même source, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, est favorable au retour de l’éthique dans la gestion de la chose publique en République démocratique du Congo. Cette question était au cœur de ses échanges, intervenus jeudi à l’Hôtel du Gouvernement, avec le Directeur général de l’Observatoire de Surveillance de la Corruption et de l'Ethique Professionnelle (O.S.C.E.P), Saint Augustin Mwendambali.

D’après ce dernier, tous les espoirs sont permis pour relever le défi de l’inversion des valeurs. Car, si le social demeure une préoccupation de l’Exécutif national, c’est aussi un axe de la composante de la vision du chef de l'État.

« Mais il ne peut pas y avoir du social quand le coulage des recettes fonctionne, quand les individus bradent le bien commun de la République, quand tout le monde vient au Gouvernement avec l'espoir de s'enrichir. C'est instantané et très fortement ponctué par une crise morale aiguë. L'homme congolais a perdu confiance en lui-même. Il ne fait que considérer les antivaleurs comme des béquilles. Ça ne peut pas durer, il faut mettre l'éthique à sa place », a déclaré le Directeur général de l’OSCEP devant la presse.

Evoquant l’adage qui dit : « un État sans éthique est comparé à un corps sans vie », le professeur Saint Augustin Mwendambali estime que cela est valable pour une entreprise qui, si elle ne met pas l'éthique au centre de sa production, sera vouée à l'échec. Pour y parvenir, les acteurs devraient avoir une compréhension commune de ce phénomène qui est trop négligé par le peuple congolais.

Au Directeur général de l’OSCEP de conclure : « Quel est ce pays qui peut se construire avec le style de prédation où on doit arracher tout. Quand le Président de la République dit : le peuple d'abord, c'est tout un programme, toute une idéologie. Le peuple d'abord signifie, il y a eu un temps où le peuple n'était pas considéré. Maintenant, le Chef de l’Etat veut corriger l'écart qui a caractérisé notre pays en introduisant des nouvelles donnes pour accorder l'importance à la place du peuple. Souverain primaire, celui qui me donne ma voix. C'est lui mon patron. Et le Président, les ministres et les mandataires ne sont que de sujets qui doivent servir le peuple. »



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