Lancé par Pathfinder International en octobre 2018, le projet RESonance prend officiellement fin ce 28 février. Au regard des résultats positifs produits dans l’accès aux droits de la santé sexuelle et reproductive, particulièrement aux soins complets d’avortements sécurisés centrés sur la femme, les journalistes, blogueurs ainsi que les organisations de la société civile réunies au sein de la CGND plaident pour une deuxième phase dudit projet.
Un atelier de capitalisation des effets du projet « RESonance » a eu lieu ce jeudi 25 février 2021 à Kinshasa. Les parties prenantes au projet RESonnance, dont notamment les journalistes et blogueurs, ainsi que les membres de la Coalition de lutte contre les Grossesses Non Désirées (CGND), plaident tous pour la mise en œuvre de sa deuxième phase. Financé par Amplifychange, mis en œuvre par l’organisation non gouvernementale Pathfinder International à travers la Coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), le projet RESonnace avait pour but principal de créer et renforcer une coalition nationale en matière de défense des droits en santé sexuelle et reproductive.
Lancé en octobre 2018, ce projet arrive à son terme officiellement ce 28 février 2021. Plus de deux années de mise en œuvre qui ont permis de contribuer à l’amélioration du cadre juridique d’offre des services de santé sexuelle et reproductive y compris l’avortement sécurisé en République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire et Burkina-Faso.
Pour le responsable du Projet « RESonance » en RDC, Béatrice Mbayo, ces trois pays ont été sélectionnés car accusant un retard dans l’harmonisation de leurs législations locales avec le Protocole de Maputo qu’ils ont ratifié.
Quid des acquis du projet
A en croire les participants à cet atelier organisé à Pullman Hôtel, le projet RESonance a été une grande réussite, bien évidemment à travers la E-campagne lancée avec le concours des journalistes et blogueurs de la RDC. « RESonance » a permis la mise en place de coalitions nationales multi-acteurs dans les trois pays concernés pour le plaidoyer en faveur de l’accès des femmes à l’avortement sécurisé.
Une coalition internationale a été lancée au courant de projet dont le lead est assuré par le Burkina-Faso. Le projet a aussi mis en œuvre une stratégie communicationnelle et un renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles.
Ces différents axes du projet ont eu comme effets positifs, une participation plus marquée de la partie gouvernementale sur la question des avortements sécurisés grâce au travail des Ong membres de la CGND. Ce qui a favorisé sûrement le développement des normes et directives des soins complets d’avortement centrés sur la femme en RDC. Ces normes et directives ont été endossées par le ministère de la santé en décembre 2020. Elles organisent la manière dont l’avortement sécurisé peut être pratiquée en toute légalité, selon le Protocole de Maputo.
A travers RESonance, des journalistes et blogueurs ont été formés en techniques de communication et clarification des valeurs. Ce qui a permis de briser les tabous sur la question et une large diffusion des articles sur le sujet. L’initiative d’un groupe de journalistes bénéficiaires de ces formations, de créer santesexuelle.cd, un média spécialisé sur la question, a été beaucoup saluée comme un acquis positifs. Un de ces journalistes a même été bénéficiaire d’un prix d’excellence de la meilleure production médiatique sur les questions d’avortement. La gagnante du premier prix est une journaliste œuvrant à Bukavu, dans le Sud-Kivu. Cette dernière qui avait aussi pris part au lancement dudit projet à Abidjan en Côte d’Ivoire, avec les membres des coalitions ainsi que les journalistes des trois pays concernés par ledit projet.
Des Recommandations
Les participants à cet atelier ont formulé plusieurs recommandations sur les renforcements des capacités, la communication et le plaidoyer. Ce, outre le souci de lancer la deuxième phase de ce projet.
Au sujet de renforcement des capacités, la nécessité de poursuivre avec des formations en techniques de communication et clarification de valeurs, offre des services cliniques et plaidoyer. Cela, en faveur de nouveaux membres de coalition, des journalistes non formés et déjà formés, des prestataires de santé, des leaders religieux, des points focaux de chaque institution.
Sur le plan communication, les journalistes sont encouragés à travailler sur des articles de fond, à faciliter l’organisation des émissions radiotélévisées. Il y a aussi l’appui logistique aux médias en ligne existants et la poursuite des campagnes en ligne.