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Libre circulation des personnes et des biens dans l’espace africain: Les sociétés civiles doivent agir en premier, les politiques après

La libre circulation des personnes et des biens dans l’espace africain, une donne importante pour le développement, implique prioritairement l’entrée en danse des sociétés civiles nationales. Il s’agit pour ces dernières, de mener des campagnes à la base, en vue d’asseoir de nouvelles habitudes, des nouvelles perceptions. Parmi leurs publics-cible figurent les filles et les garçons qui sont au niveau charnière entre le primaire et le secondaire. En effet, des observations en sciences sociales ont démontré que les perceptions  acquises dès cet âge chevauchant entre 11 et 12 ans, fondent des convictions et des types d’hommes et de femmes.  L’histoire renseignent que c’est notamment avec le concours du public de cette tranche d’âge que les premiers missionnaires ont réussi à imprimer certaines perceptions et des édifices socioreligieux qui ont fait date. Dans cet ordre d’idée, des mouvements de  jeunesse dont le Scoutisme, le Xavéri et certains clubs de football dans les ‘’anciennes’’ colonies africaines, ont germé dans des écoles. pour ne citer que ces cas.

   Pour l’heure, l’Afrique des chefs militaires et des dirigeants partisans du pouvoir monolithique a plongé les peuples dans une paranoïa collective, se traduisant notamment par l’impossibilité d’envisager une véritable ‘’Union africaine’’.

‘’Il est temps que les Africains sortent de leurs coins pour aller à la rencontre des autres. Ce vœu émane des journalistes africains. A travers un Webinaire, ceux-ci demandent au nouveau président en exercice de l’Union africaine, UA, le Congolais Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo de briser les barrières entre les pays africains. ’’L’Afrique doit briser des barrières qui  empêchent à l’Africain d’être libre chez lui. L’exemple est celui de l’Union européenne. A ce jour, il est anormal qu’un Gabonais aille au Congo comme un Sud-africain va en Ecosse. On est si proche mais loin au même moment. Pour que Félix réussisse son mandat, il doit permettre une libre circulation en Afrique’’, conclut Mory Touré’’ (In L’Avenir n°7452 du mardi 9 février 21).        

 

Quid de la libre circulation sur fond de connaissance et d’amour fraternel

 ‘’L’on ne peut se dire véritablement unis, si les pieds ne se déplacent pour sarcler le champ d’amour’’, a  enseigné en son temps feu le Père Arthur Duvernay de Plascine. A travers le mouvement ‘’Bondeko’’ (traduire : la Fraternité) qu’il a initié en novembre 1967, l’idée était de rapprocher des gens d’horizons  différents, pour en faire des frères et des sœurs au sein d’une même communauté. Le centre Bondeko (sur l’avenue de l’Université) a été conçu comme un carrefour garni de maisons de retraites (une semaine, deux semaines, un mois...) avec des enseignements bibliques apprêtés par une équipe d’appoint que feu le missionnaire avait mise en place. C’est ainsi qu’à l’instar du mouvement Bilenge ya mwinda  (jeunes de lumière) et les Kizito et Anuarité, le mouvement Bondeko a pris place dans les paroisses, poursuivant l’idéal Bondeko (Qu’ils soient un) Lire à cet effet, Jean 17 ; 21.

En effet, la libre circulation des personnes et des biens a beau être  un facteur boostant le développement. Elle ne vaut que dans la mesure où  les peuples du continent noir, leurs dirigeants et les groupes d’intérêts (sournois) qui y opèrent, accepteront de la considérer avec objectivité. Pour l’heure, et c’est cela qui importe en premier, l’Afrique des fanatiques doit céder à l’Afrique de la rationalité moderne.  Les fanatiques de l’organisation tribalo-coutumière des Etats africains, les fanatiques de la suprématie occidentale à travers les anciennes Métropoles et l’affairisme des multinationales sur le continent, les fanatiques religieux, les fanatiques des politiciens locaux, les fanatiques des groupes armés opérant contre le pouvoir établi, les fanatiques du statu quo (une Afrique incapable de ‘’déployer les ailes’’ d’une économie industrialisée, afin d’ouvrir largement à la jeunesse le champ de ses ambitions).    

Ablassé Ouédraogo : ‘’ Les Africains doivent savoir ce qu’ils veulent… ‘’

 

L’Afrique des conflits armés récurrents et des coups d’Etat pose le problème d’une mobilisation tous azimuts des fils et filles à travers le continent, et implique un sursaut de fierté patriotique, pour des raisons évidentes. Dans une intervention sur Radio France internationale, RFI, l’ancien directeur de l’Organisation mondial de Commerce, OMC, Ablassé Ouédraogo, il y a peu, a apostrophé en ces termes : « Les Africains doivent savoir ce qu’ils veulent… ». Ceci pour dire que ceux qui ont des intérêts communs à préserver devraient, en effet, se garder de laisser transparaître un manque de conscience collective. Car ce fléau susceptible de s’avérer « transgénérationnel » pour les Africains, permet tout sauf la capacité à l’échelle continentale, de poser les piliers d’une Afrique stable. « L’union fait la force », renseigne un dicton belge.

L’Afrique reste un marché pour les créations des autres. En effet, dans un Tribune intitulé : « Investissons dans l’homme », le Marocain Aadel Assaadani (président d’un collectif culturel à Casablanca) a démontré : « Bien que les niveaux de développement de ses 55 pays soient inégaux, le constat global demeure celui d’un continent qui continue d’exporter ses ressources naturelles sans investir dans les moyens de les transformer à travers l’éducation, la recherche et des politiques publiques favorisant la créativité en tant qu’élément moteur de l’économie », a-t-il relevé.(Lire Jeune Afrique n°2711-2712 du 23décembre 2012, p.115).



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