Le Président du Bureau d’âge du Sénat, l’honorable Léon Mamboleo a fixé pour ce mardi 9 février 2021, la remise et reprise entre son bureau et celui du président démissionnaire Alexis Thambwe Muamba. Dans sa correspondance, Léon Mamboleo convie Alexis Thambwe à prendre des dispositions quant à ce.

Rappelons que cette correspondance du président du bureau d’âge fait suite à la démission de l’ancien président après une pétition contre sa gestion à la tête de la chambre des sages du Parlement congolais. Déjà absent lors de la plénière ayant pris acte de sa démission suite à la pétition contre lui, Alexis Thambwe Muamba pourrai une fois de plus s’absenter ce mardi 9 février, et se faire représenter par certains membres de son cabinet. Le cas de Jeanine Mabunda à l’Assemblée nationale en est la parfaite illustration. Ce, après quelques tractations avec le bureau d’âge autre fois dirigé par Christophe Mboso. Après cette remise et reprise au Sénat, le bureau d’âge pourrait donc continuer son travail, bien que certaines bouches pensent que c’est le rescapé Samy Badibanga, alors premier vice-président du Sénat, qui devait présider les prochaines plénières, avec l’assistance des administratifs. Aussi, faut-il le signaler, le bureau d’âge va céder son fauteuil au prochain bureau définitif du Sénat après les élections dont le calendrier n’est pas encore publié, et se fait attendre. Au niveau de l’Union sacrée de la nation, il faut s’attendre à la victoire de son ticket, comme il en était le cas à la chambre basse. Ainsi, il ne restera qu’au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, de nommer le prochain Premier ministre, qui va entrer en fonction à la session de mars par le Parlement. Le successeur de Sylvestre Ilunga aura pour tâche de mettre en œuvre la vision du premier des congolais longtemps étouffée par ses anciens partenaires.

L’essentiel de la réplique de Thambwe Muamba

Peu avant sa démission, le désormais ancien président du Sénat, Alexis Thambwe Muamba a adressé une lettre aux sénateurs, revenant sur toutes les accusations contenues dans la pétition contre lui. Dans ces moyens de défense adressés au président du bureau d'âge vendredi 5 février dernier, Thambwe Muamba a reconnu que le rapport de gestion de deux sessions n'avait pas été fait.

« Certes, deux sessions se sont écoulées sans que le Bureau rende compte de sa gestion. À l’heure actuelle, une commission est à pied d’œuvre pour auditer les différentes périodes. Elle couvre ainsi la lacune constatée », a-t-il écrit, précisant de ce fait que la commission de contrôle de la gestion a été mise en place par la Plénière en se conformant au Règlement intérieur.

« Je ne vois pas en quoi consiste la violation du Règlement intérieur », a-t-il ajouté. Et s'agissant du problème de la passation et de l’exécution du marché de réfection de la salle des conférences internationales, Thambwe Muamba indique que cela avait été posé lors d’une session.

« Une commission avait été mise en place pour auditer la passation et l’exécution du marché. Les conclusions de la commission avaient été avalisées par la Plénière. Je ne crois pas qu’il faille revenir sur ce point », a conclu Alexis Thambwe Mwamba.

Pour ce qui est de la procédure suivie pour sa destitution, Alexis Thambwe pense qu’elle viole manifestement la Constitution et le Règlement intérieur du Sénat car pour lui, l’assemblée plénière ne fonctionne que lors des sessions tant ordinaires qu’extraordinaires.

En ce qui concerne ladite motion de déchéance, il affirme qu’elle relève du contrôle parlementaire, même lorsqu’elle vise les membres du bureau.

« Elle ne s’exerce que pendant la session soit ordinaire, soit extraordinaire, et pour cette dernière, dans la mesure où la motion est contenue dans l’ordre du jour préétabli de la session », dixit Thambwe Muamba.

Pour ce qui est de l’absence lors de la prestation de serment des membres de la Cour constitutionnelle, il se justifie en affirmant que les deux autres membres ont été nommés dans des conditions critiquables. Et Thambwe pense qu’assister à la prestation de serment, c’est cautionner l’entorse à la Constitution et à la loi organique ; voilà pourquoi il avait décliné l’invitation de la Présidence de la République.

En ce qui concerne la révocation du chef de cabinet du 1er vice- président, le professeur Ngondankoy, l’ancien président du Sénat indique que l’incriminé avait, dans un discours public, soutenu un point de vue contraire à celui du Sénat (assemblée plénière) sur l’inviolabilité du siège du Sénat et de l’Assemblée nationale.

« Ayant refusé de suivre les conditions lui imposées par le Bureau, ce dernier a décidé de sa révocation. Il s’est agi d’un problème d’éthique ; le Sénat ne peut continuer à garder en son sein des individus qui mènent des actions de sape à son endroit », martèle Thambwe Muamba.

En dépit de cette réplique, le bureau d’âge a pris acte de la démission de Thambwe Muamba. Pour l’instant, l’opinion reste scotché pour savoir qu’elle issue  la justice congolaise donnera à ses nombreux dossiers judiciaires, dont le tout dernier n’attend que la levée de ses immunités parlementaires comme souhaité par le Procureur Général de la République près la Cour de Cassation.