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Prince Willy Mishiki : « Il y a des choses qui doivent nous unir »

Le président national de l’Union Nationale des Nationalistes (UNANA), Prince Willy Mishiki qui s’est rangé du côté de l’opposition avec le candidat malheureux de la présidentielle du décembre 2018, apporte lui aussi main forte dans la sensibilisation pour la riposte contre la maladie à virus Ebola qui sévit à l’Est de la Rdc. Cet ancien vice-ministre de l’Energie du régime Joseph Kabila a déploré la taille éléphantesque du gouvernement Ilunkamba très attendu par la population congolaise. A l’issue d’une interview accordée à la Rtga, l’homme dit ne pas être concerné par toute offre qui viendrait de la part des décideurs de la République car dit-il, il faut que les politiciens congolais apprennent à vivre même en dehors des postes au sein du gouvernement. Au cours de cette même interview, cet acteur politique a passé en revue la situation politique en République démocratique du Congo. Jonsard Mikanda: Prince Willy Mishiki, vous avez été proche de l’Udps, mais pourquoi ce choix d’aller à Lamuka ? Prince Willy Mishiki: je suis parmi le co-fondateur même de l’Udps et j’ai géré ce parti comme Secrétaire général. L’Udps est mon école. Mais mes convictions personnelles ont fait que je sois dans Lamuka, car le souci était de choisir un candidat unique de l’opposition. Et Martin Fayulu était ce candidat de l’opposition. Et j’avais jugé bon d’apporter mon soutien au candidat Fayulu. Il a été suffisamment élu dans mon territoire à Walikalé ensemble avec moi. L’actualité aujourd’hui, c’est la formation du premier gouvernement sous le régime de Félix Tshisekedi et dont on connait déjà la taille. Quel est votre regard par apport à ce gouvernement qui est très attendu par tous ? Vraiment, c’est un gouvernement éléphantesque. Lorsque nous regardons aujourd’hui l’économie du pays, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir un tel gouvernement, surtout lorsqu’à sa tête aujourd’hui le président Félix Tshisekedi qui sait lui-même que lorsque mon mentor, le leader maximo Etienne Tshisekedi avait formé son premier gouvernement, je me rappel c’était vraiment restreint. On l’avait même critiqué puisqu’il a même fusionné quelques ministères. Il a fait un ministère Finances, Budget, et Portefeuille qu’il avait confié à un certain Atale qui n’était même pas du parti. Donc à l’époque, je me rappelle que Birindwa est venu se plaindre chez moi qu’Etienne ne l’a pas nommé à ce poste-là, alors que c’est un méga ministère. Et Etienne Tshisekedi de me dire que Willy, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir un gouvernement comme à l’époque de Mobutu. Donc, 65 membres du gouvernement ; ça fait à peu près 48 cabinets ministériels. Un cabinet ministériel aussi compte 40 et 50 personnes. Des personnels politiques et d’appoint y compris. Donc ça coutera cher au trésor public. Vous concluez directement, est-ce qu’on ne devrait pas attendre les résultats d’abord de ce gouvernement ? Non…moi je m’attendais au maximum à un gouvernement de 30 personnes. Comme c’est deux tiers – un tiers, le FCC prendrait peut être 18 ministères et le CACH douze. En tout cas ça ne rassure pas même les partenaires qui nous accompagnent, ils trouvent que nous voulons vivre au-delà de nos moyens, ce qui ne rassure pas vraiment les partenaires qui croyaient en la personne du président Félix Tshisekedi; notamment à son engagement d’assainir les finances publiques. Et si le président pesait pour qu’il y ait une réduction sensible du train de vie de l’Etat ? Absolument, le président a un droit de véto. On a compris que chaque négociateur déjà se voyait en un ministre. Il négociait en fonction d’eux-mêmes. Dans les réseaux sociaux, c’est le nom presque de tous les négociateurs qui circulent. Chacun voulait avoir quelque chose pour lui; alors la question du gouvernement, c’est la représentativité. Tout le monde ne doit pas être au gouvernement. Et sincèrement, si le président Félix ne maintient pas son véto sur la taille de ce gouvernement, et sur même la répartition des ministères, en tout cas, il est voué à l’échec comme dans le gouvernement précédent. Or, il peut encore le faire aujourd’hui. Ce n’est pas encore tard. Il peut s’opposer puisque ce n’est qu’un accord. On l’a négocié pour qui ? Même quand on parle de coalition, il n’y a pas de coalition. Puis que dans une coalition, il y a un chef de la coalition. Ce n’est même pas une cohabitation. Donc il faut trouver une autre formule pour le faire, puisque dans une coalition, on ne se partage même pas des ministères. Vous avez été vous-même membre du gouvernement à l’époque de Samy Badibanga. Si aujourd’hui le président Félix Tshisekedi faisait appel à vous pour que vous intégriez ce gouvernement. Que répondriez-vous? En tout cas, j’ai beaucoup d’estimes au président Félix Tshisekedi qui est pour moi un frère, puisque son père n’est pas seulement mon parrain politique, mais aussi un père. Je n’accepterai pas, puisque j’ai opté pour Lamuka. Je le remercierai. Je ne peux pas entrer dans un gouvernement qui n’est pas avec nous de Lamuka. J’avais décidé personnellement d’évoluer dans le secteur privé pour les cinq ans qui restent. J’ai repris mes activités agricoles à Walikale, puisque cette population m’a massivement voté. Je suis le meilleur élu de cette circonscription. Et l’unique moyen de leur retourner l’ascenseur, c’est de travailler avec eux. Et démontrer aussi aux politiciens qu’on peut mieux gagner sa vie, pas en exerçant une fonction politique ; mais en étant dans le secteur privé. Je ne serais même pas mandataire public. Pour l’instant, je ne suis pas intéressé. Donc votre méga plateforme Lamuka apparemment a levé l’option de ne pas accepter si jamais on lui tendait la main? Nous sommes de l’opposition et nous faisons de l’opposition citoyenne. Ce n’est pas puisque nous sommes dans l’opposition, que tout ce que le gouvernement ferait demain c’est mauvais ? Non. Une opposition que nous faisons pour l’intérêt supérieur de la nation. Nous ne sommes pas des ventriotes non. Et tout membre de Lamuka qui acceptera des postes dans le gouvernement Tshisekedi ne fera plus parti de Lamuka. On doit faire des choix. On va terminer peut être par la maladie à virus Ebola. Quel est votre regard par apport à cette maladie ? Moi-même qui vous parle, ça fait six mois que je participe activement dans la campagne de riposte contre la maladie Ebola. Et les gens parfois à l’opposition me traitaient comme traitre. Ils me disaient que pourquoi vous fêtes ça, puisque si la maladie arrivait partout, ça va fragiliser le gouvernement. Je dis, nous menons l’opposition républicaine, une opposition citoyenne. Il y a des choses qui doivent nous unir. La question d’Ebola aujourd’hui, il n’y a pas de Lamuka, il n’y a pas de FCC ni de CACH. Ce sont des questions d’intérêt national qui doivent préoccuper tous Congolais. C’est comme à l’Est aujourd’hui. Je suis aussi actif dans la sensibilisation des groupes armés, pour qu’on mette fin à ce phénomène. Vous voyez les choses de la même manière qu’Antipas Mbusa Nyamwisi ? Oui, mais je n’arrive pas à comprendre chez mon frère Mbusa, c’est qu’il ne pouvait pas quitter Lamuka pour ça. Il n’y a pas d’incompatibilité entre être membre de Lamuka, et soutenir le programme anti-virus d’Ebola ou le problème d’insécurité. Nous aussi nous le faisons pour l’intérêt supérieur de la nation. Et même Martin Fayulu et Jean-Pierre Bemba. Ils nous ont rejoints. Mais dire que je quitte Lamuka pour m’occuper des problèmes d’Ebola, comme si Lamuka était contre la riposte de la maladie à virus Ebola ou contre la sécurité au nord Kivu, non. Ça n’a pas de rapport. Nous nous sommes de Lamuka mais nous sommes engagés à côté du chef de l’Etat. Tshisekedi est notre président à tous. Du moment où nous faisons partie du parlement actuel, nous devrons reconnaitre aussi le président actuel. Et si y a un mot d’ordre dans le sens de soutenir l&rsqu



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