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Campagne électorale à l’Assemblée nationale: Le tandem Mboso-Kabund plus que convaincant

C’est en principe aujourd’hui que doit se dérouler l’élection et l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale, que conduira inévitablement le tandem Christophe Mboso et Jean-Marc Kabund. Bien avant cette étape décisive, les 8 candidats désignés unanimement par l’Union sacrée de la nation se sont présentés hier à la plénière, avant de décliner leurs programmes de campagne. Allons-nous assister à cette élection, ou bien l’Assemblée nationale attendra-t-elle la position du Conseil d’Etat au sujet de sa saisine par les députés nationaux, surtout ceux du Front Commun pour le Congo (FCC), qui n’ont pas supporté leur éjection par le bureau d’âge.

Entre-temps, la campagne électorale s’est déroulée comme convenue à l’Assemblée nationale, qui a été envahi par des calicots, banderoles et d’autres photos géantes. Même s’il n’y a pas de suspense quant à l’élection des membres du nouveau bureau, disons quand même que les fins limiers de L’Avenir ont suivi la campagne électorale et ont été fascinés par les discours du président du bureau d’âge, Christophe Mboso et du 1er vice-président, Jean-Marc Kabund.

Devant une audience acquise à sa cause, le candidat à la présidence du bureau définit de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a peint le contexte, caractérisé par une pauvreté galopante et la recrudescence de l’insécurité dans l’Est du pays. Pour lui, en effet, la qualité et le choix des membres du bureau devraient être un atout majeur. Il a mis en exergue ses atouts, notamment sa modeste expérience, ses résultats positifs dans la gestion de la res publica, sa connaissance du pays, le respect de l’intérêt général, son esprit de serviabilité, son sens d’écoute, son amour du prochain, …devraient lui permettre d’être élu à la tête de la chambre basse du parlement.

C’est ainsi qu’il a adopté comme devise : « Collégialité, proximité et transparence ». En sollicitant la confiance des élus du peuple, Christophe Mboso compte mettre en pratique le plan qu’il a adopté et annoncé aux députés nationaux. Ainsi, il promet de garantir l’égalité de tous, maintenir et consolider la proximité avec les Congolais, la société civile ; et garantir la transparence dans la gestion des ressources de la chambre législative et du pays tout entier.

Dans sa volonté de garantir l’égalité de tous, Mboso promet de se battre contre la discrimination des élus. Il promet de s’appuyer sur le respect de la Constitution et du Règlement intérieur. Avec Christophe Mboso, ça sera une présidence proche de la population. De ce fait, une attention particulière sera accordée à toute proposition de loi tendant à améliorer le quotidien des Congolais.

Au sujet de sa volonté de maintenir et consolider la proximité de son bureau avec les Congolais, la société civile, etc., Christophe Mboso souligne qu’il est interpellant de vivre ce contraste entre l’immensité des ressources naturelles et la pauvreté grandissante. Il promet, une fois qu’il est élu, que les plénières commenceront un peu tôt, pour permettre aux députés de s’exprimer sur des questions qui touchent à leurs bases électorales.

De même, Mboso promet de garantir la transparence dans la gestion des ressources de la chambre basse du parlement et de tout le pays. Ici, il dit vouloir changer la gouvernance de la chambre. Et ce, en promouvant une gestion orthodoxe des ressources (humaines, financières et matérielles).

Jean-Marc Kabund, combattant et homme d’Etat

Bien avant le président du bureau d’âge, la parole avait été accordée à l’honorable Jean-Marc Kabund, candidat 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Il a rappelé les péripéties qui ont conduit à la déchéance du bureau Mabunda. Pour lui, cette gestion leur a permis de tirer des leçons qui s’imposent. Et la révolution de palais qui a eu lieu à l’Assemblée nationale, constitue pour lui le ciment de l’unité.

Tout en sollicitant l’appui et le suffrage des députés nationaux, le président a.i de l’UDPS promet de travailler dans la nouvelle vision de l’unité et du contrôle. « Je réaffirme mon côté réaliste et directe. L’hypocrisie est en passe de devenir une politique considérée à tort comme politiquement correcte », dit-il sous les applaudissements des élus du peuple, avant d’ajouter que la Rdc a besoin d’hommes politiques qui ont à cœur la situation des Congolais.

A l’en croire, s’il y a une génération qui croit en la Rdc, il en fait partie. Et selon lui, rien ne justifie que le Congolais soit en situation de déplacement dans son propre territoire, ni de pauvreté. Ceci, soutient-il, exige une remise en question et l’Assemblée nationale a un rôle à jouer dans el redressement de la gouvernance. Pour lui, chaque centime détourné est une preuve que le Parlement a failli à sa mission de contrôle. Car l’absence de contrôle a eu pour effet le sous-développement.

Et de promettre que nous allons faire émerger une Assemblée nationale qui se veut un modèle. Elle doit constituer un rempart contre la mauvaise gouvernance.  Comme maison de la démocratie, elle doit rester le cadre où le débat démocratique se déroule. Ceci exige de nous de la transparence.  A l’entendre parler, si le Gouvernement doit rendre compte, de même que les établissements et les entreprises publiques, nous devons avoir le même devoir à l’endroit de nos citoyens.

« L’Assemblée nationale doit revêtir sa belle robe d’entan », dit-il. Jean-Marc Kabund est revenu sur l’accusation qui lui est faite d’être beaucoup plus combattant qu’homme d’Etat. « Je suis combattant et je le resterai toute ma vie. Je suis combattant de la liberté et de l’Etat de droit, combattant la mauvaise gouvernance », souligne-t-il, avant de constater que soixante (60) ans après l’indépendance, la classe politique est incapable de construire un Etat sérieux. Avant de se revendiquer homme d’Etat, il faut avoir un Etat sérieux. Par conséquent, dans un non Etat, il n’existe guère d’hommes d’Etat sérieux.



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