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Sénat: Une session piège pour Thambwe Muamba ?

Le vent de l’union sacrée de la nation qui souffle depuis un certain temps au pays et qui a entrainé le bureau Mabunda à la chambre basse du Parlement, sans oublier le Gouvernement du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, va-t-il aussi emporter le président du Sénat ? Cette question mérite d’être posée, d’autant plus que dans l’opinion, il transparait une idée selon laquelle, le président du Sénat ne devrait pas échapper à ce printemps made in Drc, mieux ce tsunami qui emporte tout sur son passage.

Au Sénat, une session extraordinaire s’ouvre ce mardi 2 février 2021 à 10 heures. Alexis Thambwe Muamba qui convoque cette session a, dans son communiqué publié hier, défini le contour de ce rendez-vous, pour éviter toute imprévision. Un seul point fera l’objet de cette session dite extraordinaire, il s’agit bel et bien de l’examen, mieux la deuxième lecture, du projet de loi autorisant la ratification par la Rdc à la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (Zlecaf), déjà adopté à l’Assemblée nationale depuis le 23 janvier de l’année en cours.

Des sources proches de la chambre haute du parlement, lieu de la haute sagesse, aucune initiative parlementaire visant le président de cette chambre n’a été déposée. Donc, c’est certain que le président Thambwe va clôturer cette session extraordinaire sans encombre.

Ceci, même si certaines voies révèlent que tout est fin prêt, c’est-à-dire, qu’une pétition avec des signatures, est déjà disponible, et n’attendrait qu’elle soit déposée. L’objectif étant de retirer à Thambwe la gestion des affaires, puis la confier au doyen d’âge de la chambre haute. Ainsi, les choses pourraient prendre une autre dimension, et l’ordre du jour ainsi réaménagé. Le cas de l’Assemblée nationale serait une jurisprudence, sinon, la Haute Cour sera de nouveau saisie pour interpréter le Règlement Intérieur du Sénat en ce qui concerne les attributions du bureau d’âge. Mais pour l’instant, aucune initiative officielle n’a été déposée, visant l’un ou l’autre. Au moment venu, les sénateurs pourront se comporter en responsable et en sages de la République.

 

Comprendre la Zlecaf

Si les sénateurs, qui sont l’émanation des provinces doivent se retrouver aujourd’hui à l’hémicycle du Sénat, c’est essentiellement pour examiner et voter en seconde lecture, la loi portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Les députés nationaux l’ont adopté, au cours de la plénière de vendredi 21 janvier 2021. Sur les 340 élus présents lors de cette adoption, 330 ont voté « oui » contre 08 « non » et 2 abstentions.

Soulignons que la présente Loi a pour objet la ratification, par le République Démocratique du Congo, de l'Accord portant création de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, signé le 21 mars 2018, à Kigali, au Rwanda. De l’exposé des motifs de cette loi, l’on retient que l’objectif de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, (ZLECAF) est celui : « de faire de l'Afrique le plus grand marché unique au monde, avec comme objectif la réduction des barrières douanières et la promotion des échanges intra-africains, précise l'exposé des motifs de cette loi ». Ainsi, la République Démocratique du Congo est appelée : « à ratifier cet Accord pour en tirer le maximum de profit, en développant une économie nationale compétitive et apte à capter les opportunités qu'offre ce vaste marché africain ».

Déjà à l’Assemblée nationale, quelques députés ont fustigé l’adoption de ce projet de loi qui pour eux, va mettre en mal l’économie congolaise. Il faut maintenant espérer que les discussions seront positives au Senat, car si les avis se divergent, une commission mixte AN-Senat sera mise en place pour les examiner. Et au cas où la situation persistait, la position de l’Assemblée nationale va l’emporter.



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