L’affaire inscrite sous le RP 28815/I du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe opposant le Ministère public au journaliste Pius Romain Rolland a été appelée hier, à la prison centrale de Makala. Et ce, suite à la plainte du député Albert Fabrice Puela. A cette occasion, la RTGA avait été invitée comme renseignant, pour dire si oui ou non l’émission à problème s’était déroulée dans ses locaux ou ailleurs. A l’appel de la cause, la partie accusatrice ne s’est pas présentée et l’huissier qui s’est transporté chez l’honorable Albert Fabrice Puela, soit au n°15, avenue Hesbaye, Q/Jolie Parc/Macampagne, C/Ngaliema a constaté que ce député national n’habitait pas en cet endroit, ou a-t-il donné une fausse adresse au Tribunal.
Les avocats de Pius Romain Rolland, préoccupés par son état de santé et le niveau de sa précarité, ont demandé au TRIPAIX de ne pas se déclarer saisi, parce que le plaignant a roulé le Tribunal dans la farine. Les avocats ne comprennent pas comment l’accusateur peut donner une fausse adresse au Tribunal. Et si tel est le cas, c’est qu’il n’a pas d’intérêt. Et là, ils ont fait allusion à l’adage selon lequel : « pas d’action, pas d’intérêt ». Pour les mêmes avocats, cette façon d’agir du député national ressemble à un dilatoire, dont l’objectif serait de voir le journaliste croupir le plus longtemps possible en prison.
Pour sa part, le Ministère public ne l’a pas entendu de cette oreille. Il a sollicité une remise dans un délai raisonnable, car dit-il, comme l’accusateur est en même temps député national et avocat, il fera de tout son mieux pour lui faire parvenir la notification de la date d’audience, soit au Palais du peuple, ou au Barreau du Kongo Central où il est connu. Une position que le Tribunal a épousée, renvoyant l’audience au 03 février 2021. Car selon le Tribunal, il faut qu’Albert Fabrice Puela vienne présenter d’autres moyens de preuve, pour confirmer son accusation devant le Tribunal.
Même s’ils ne pouvaient plus réagir après l’avis du Ministère public, les avocats de Pius Romain Rolland n’ont pas caché leur mécontentement. Parce que selon eux, il fallait plaider au fond, pour permettre au Tribunal de statuer sur la libération ou pas du journaliste qui ne faisait que son travail. En plus, ils ne comprennent pas comment le Ministère public va retrouver le député national, celui-là même qui a porté plainte, tout en donnant une fausse adresse au Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe.