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Ilunga Ilunkamba dénie au bureau d’âge la compétence d’examiner la motion de censure

Attendu à l’Assemblée nationale où était examinée et votée la motion de censure contre lui, le Premier ministre ne s’est pas rendu au Palais du peuple, mais a fait parvenir sa réponse au bureau d’âge. Cette réponse est restée inopérante, d’autant plus que la plénière a poursuivi l’examen de la motion. Dans sa réponse, le Premier ministre Ilunga Ilunkamba constate qu’en vertu du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale et à la lumière des Arrêts récents rendus par la Cour Constitutionnelle, le champ des compétences du Bureau d’âge ne peut aucunement excéder le cadre de la gestion des affaires courantes de l’Assemblée Nationale.  En revanche, le Bureau d’âge est tenu de faire diligence en organisant dans le plus bref délais le scrutin pour l’élection du Bureau définitif, seul doté des pouvoirs de plein exercice pour diligenter la procédure et instrumenter les actes afférents à toute motion de censure. Dans sa mise au point, Christophe Mbosso a indiqué que face  à une situation exceptionnelle, le bureau d’âge a recouru à la Cour Constitutionnelle qui a tranché quant à ce. Et ce n’est pas le bureau qui a investi le Gouvernement ; mais la plénière. Et le Gouvernement vient répondre, non au bureau plutôt à la plénière.

Avant de répondre aux griefs mis à sa charge par les signataires de la motion, le Premier ministre constate que la fameuse motion de censure contre son Gouvernement n’est qu’une manœuvre politicienne sans fondement factuel et au mépris des exigences de l’Etat de Droit. Il a décliné sa réponse en six points majeurs, à savoir : La portée du programme du Gouvernement ; l’investiture du Gouvernement neuf mois après celle du Président de la République ; l’environnement économique et social de l’année 2020 affecté par la pandémie à Covid-19 ; la conduite des réunions du Conseil des ministres ; les acquis du Gouvernement à consolider ; le caractère paradoxal de la motion de censure.

S’agissant du premier point, le Programme du Gouvernement, défini de concert avec le Président de la République, est établi pour une période de cinq ans, c’est-à-dire pour la durée de la législature. Il serait donc biaisé de vouloir en établir le bilan général et de tirer des conclusions hâtives au terme de seulement 15 mois de son exécution.

Quel Gouvernement se targuerait d’avoir aligné des performances économiques au cours de l’année 2020 ?

Du point de vue économique et même social, il y a toujours un délai de réponse entre le moment où les mesures sont mises en œuvre et le moment où leurs effets commencent à se manifester. On ne peut donc s’attendre à trouver de réponses aux problèmes réputés structurels, dans un horizon conjoncturel.

S’agissant du deuxième point, il rappelle que son Gouvernement est entré en fonction neuf mois après l’investiture du Président de la République. Il a pris ses fonctions sous le signe de la correction inévitable de différents déséquilibres dont nous avons hérité, afin d’asseoir les conditions indispensables à l’essor économique et social de notre pays.

S’agissant du troisième point, le prof Ilunga évoque la survenue, dès janvier 2020, de la pandémie à Covid-19, dont les effets néfastes se sont répercutés sur l’économie et les finances publiques, non seulement de notre pays mais également de toutes les nations du monde. Dans ce contexte, quel Gouvernement se targuerait d’avoir aligné des performances économiques au cours de l’année 2020 ?

Quatrièmement, il y a lieu de relativiser la responsabilité du Gouvernement dans le prétendu échec allégué par certains députés, et surtout de ne pas évoquer un quelconque blocage dans la mise en œuvre du Programme.

S’agissant du cinquième point, le Premier ministre se dit fier de l’ensemble de son équipe, d’avoir réussi, en dépit des circonstances difficiles tant du point de vue national qu’international, à maintenir la stabilité du cadre macroéconomique, gage de croissance et d’amélioration progressive des conditions sociales.

Sixièmement, et pour terminer, le Chef du Gouvernement a pris à témoin l’opinion nationale et internationale sur le caractère paradoxal de la motion dont question. Il comprend que les pesanteurs politiciennes ont pris le dessus sur les principes cardinaux de la République.



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