Introduction
Cet enseignement, a pour objectif de donner une modeste contribution aux fidèles à propos de l’existence de l’enfer et du comportement qui y conduit ceux qui ne se décident pas de se convertir. Les peines de l’enfer sont éternelles. Comment alors mener une vie chrétienne qui plait à Dieu afin d’éviter la damnation éternelle.
J’aimerai démontrer que plusieurs personnes aujourd’hui, toutes confessions religieuses confondues, à la manière des pharisiens et des scribes du temps de Jésus, pourraient perdre la vie éternelle. Que chacun de nous s’examine, afin de ne pas louper l’occasion de déterminer notre éternité.
Le mot enfer vient du latin infernus, qui, d’après sa racine, désigne des lieux inférieurs, bas, souterrains. Parler de l’enfer, nous renvoie aux Fins dernières, terme de théologie qui désigne tout ce qui concerne la mort, le jugement, le ciel, l’enfer, la résurrection, la vie éternelle… C’est en effet, l’Eschatologie (du grec eschatos, dernier, et logos, discours, science) en théologie, la branche autrefois appelée Traité des fins dernières, qui étudie la destinée finale de l’homme et du monde: le ciel, le purgatoire, l'enfer, le jugement, la fin des temps, la résurrection des corps.
Mourir en état de péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot " enfer ".
Le feu éternel a été préparé pour le diable et ses anges (Mt. 25, 41). L’enfer, séjour définitif des damnés, a donc été créé d’abord pour les anges déchus avant la création des hommes. Quand commence l’enfer pour chaque damné? — Pour les anges déchus, le châtiment a commencé tout de suite après leur chute. Pour les hommes qui meurent en état de péché, ils vont en enfer tout de suite après leur mort et le jugement particulier. C’est une vérité de foi définie.
L’enfer dans la Bible
À travers plusieurs expressions, la Bible présente l’enfer comme refus obstiné de Dieu ainsi que les peines éternelles. * « Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu » (Mt 3,10).
* « Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Mt 8,11-12).
* « Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents” (Mt 22,12-13).
* « Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le et jette-le loin de toi. Mieux vaut pour toi entrer dans la vie éternelle manchot ou estropié, que d’être jeté avec tes deux mains ou tes deux pieds dans le feu éternel »(Mt 18,8-9) .
* « Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ; ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Mt 13,41-42).
* « Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” (Lc 16,27-28).
* Jésus parle souvent de la " géhenne " du " feu qui ne s’éteint pas " (cf. Mt 5, 22. 29 ; 13, 42. 50 ; Mc 9, 43-48), réservé à ceux qui refusent jusqu’à la fin de leur vie de croire et de se convertir , et où peuvent être perdus à la fois l’âme et le corps (cf. Mt 10, 28). Jésus annonce en termes graves qu’il " enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d’iniquité (...), et les jetteront dans la fournaise ardente " (Mt 13, 41-42), et qu’il prononcera la condamnation : " Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! " (Mt 25, 41).
Les Pères de l’Église
* Saint Jean Chrysostome, ne cessait d'enseigner que Notre Seigneur Jésus Christ prêchait plus souvent sur l'enfer qu'à propos du Ciel. Certains pensent qu'il est préférable de prêcher sur le Ciel. Je ne suis pas d'accord. Prêcher sur l'enfer produit davantage et de meilleures conversions que celles obtenues par la simple prédication sur le Ciel. Saint Ignace d’Antioche, pense que deux choses sont proposées en même temps : la vie et la mort et que chacun ira en son propre lieu. Le châtiment futur, c’est l’exclusion du royaume de Dieu et le feu inextinguible. Saint Justin atteste l’existence et l’éternité du feu de l’enfer pour les démons et pour tous les hommes pécheurs. Tertullien parle de l’enfer éternel et du feu corporel. Saint Cyprien admet le feu éternel de l’enfer.
Enseignement de l’Église
* L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de PÉCHÉ MORTEL descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, " le feu éternel " (cf. DS 76 ; 409 ; 411 ; 801 ; 858 ; 1002 ; 1351 ; 1575 ; SPF 12).
QUI VA EN ENFER ? Quels sont les péchés qui conduisent en enfer ?
Péché mortel (aversion volontaire de Dieu). La gravité du péché. Distinction entre le péché mortel et le péché véniel : Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur. Tandis que le péché véniel laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse.
Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour.