Ancienne journaliste, questeur adjointe honoraire au Bureau de l’Assemblée Constituante et législative-Parlement de Transition (ACL-PT), ancienne députée au Parlement 1+4, ancienne Conseillère principale du Président Joseph Kabila, chargée du collège socioculturel, et récemment ministre honoraire du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou Lopusa est de l’« école M’zée ». Elle garde de cet ancien président et « héros national » de la Rdc, un souvenir difficile à être effacé. Dans cette tribune, elle motive sa pensée.
M’zée Laurent Désiré Kabila demeurera une grande personnalité de notre pays qui m’a fortement marqué dans ma carrière politique débutée depuis 1991, donc il y a de cela 30 ans aujourd’hui….
Je voudrais pour dire en long ce que j’ai retenu de M’zée Laurent Désiré Kabila, faire un petit rappel de ce qu’est mon parcours politique qui déboucha à la rencontre de M’zée Laurent Désiré Kabila.
« Nous avions entrepris de combattre la dictature de Mobutu au sein de l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale et Alliés (USORAL). A l’époque, j’évoluais au sein du parti politique PDSC (Parti Démocrate et Social-Chrétien, aile ILEO), où j’occupais le poste Présidente Provinciale de la Ligue des Femmes de Kinshasa. Ce, après avoir brillamment évolué comme journaliste au quotidien Elima de Feu Essolomwa Nkoy Ea Linganga (au sein de la rubrique Politique Nationale et animant la Page de la Femme). Mon journal, après avoir longtemps servi le pouvoir de la 2ème République, avait fait le choix de se ranger derrière l’USORAL… et donc, je n’avais pas eu mille difficultés à faire un pas vers la politique active, car habituée à évoluer dans ce sérail. D’ailleurs, le journalisme a souvent constitué un tremplin vers la politique ».
Ce petit rappel permet d’éclairer votre lanterne sur mon parcours qui déboucha vers mon soutien à la lutte enclenchée par M’zée Laurent Désiré Kabila pour la libération du Zaïre de l’époque du joug de la dictature qui y avait élu domicile depuis 32 ans.
« J’ai eu à participer à une organisation clandestine qui, avec certains compatriotes, étions en contact avec des membres de la Révolution AFDL qui nous rassuraient du bienfondé de cette action visant à libérer le pays de la dictature, et face à l’effervescence que l’arrivée de Laurent Désiré Kabila suscitait partout à travers le pays, nous avions maintenu ces contacts avec beaucoup de prudence pour ne pas se faire repérer, car la dictature n’avait pas encore dit son dernier mot ».
A la libération totale de tout le pays, avec l’arrivée des troupes de l’AFDL à Kinshasa, nous avons rejoint les rangs de l’AFDL et ensuite les CPP (Comités de Pouvoir Populaire).
Pour parler de M’zée Laurent Désiré Kabila, je voudrais commencer par paraphraser le Professeur Henri Mova Sakanyi qui déclarait récemment lors de la « Leçon publique sur les Idées forces de M’zée Laurent Désiré Kabila », organisée par la Fondation M’zée Kabila au Studio Maman Angebi de la RTNC, à l’occasion de la commémoration des 20 ans de la disparition de notre Héros National, que ce grand homme demeure le socle sur lequel nous KABILISTES avons bâti nos convictions politiques. Ce, étant une génération qui a été à l’école de celui qui demeure à ce jour notre « Mentor », je cite encore : M’zée Laurent Désiré Kabila.
« J’ai retenu encore de cette communication du Professeur Mova que M’zée Laurent Désiré Kabila a bien insufflé en nous « Kabilistes », et aussi aux populations congolaises des valeurs capitales qui aujourd’hui guident ceux qui ont cru en son idéologie… Des valeurs du patriotisme, du nationalisme, de l’auto-détermination, de l’auto prise en charge qui sont devenus un leitmotiv pour plusieurs congolais en général et les « Kabilistes » en particulier. Ces propos sont une réalité et tous ceux qui ont connu et aimé M’zée l’affirment. « Nous avons tous vécu cela et devons continuer à le traduire en actes ».
« Nous n’oublions pas non plus la détermination de M’zée Laurent Désiré Kabila à « Ne jamais Trahir le Congo », qui guide aujourd’hui beaucoup des patriotes et nationalistes congolais qui ne jurent que par cet engagement, car la RDC passe avant tout autre intérêt. Lorsqu’il nous disait de nous « prendre en charge », cela apparaissait comme du nouveau aux yeux des Zaïrois » de l’époque habituée à des pratiques basées sur la facilité. Il s’agit-là d’une détermination à assumer sa propre destinée à travers des actions bien réfléchies et bien orientées. Les congolais ont compris ensuite le bienfondé de l’auto-prise en charge. Lorsque les CPP furent mis en place, beaucoup d’actions ont été entreprises à la base ; cela a encore suscité beaucoup d’estime pour son artisan qu’est M’zée Laurent Désiré Kabila ».
Un autre principe édicté par M’zée, et qui a reçu une vaste adhésion populaire suite à l’agression de notre pays, a été celui de : « continuer à se prendre en charge en ramenant la guerre d’où elle est venue ». Et ce mot d’ordre a bien été suivi, car en Août 1999, les populations de la Tshangu à Kinshasa sont venues à bout des agresseurs rwandais armés, qu’ils ont capturés à mains nues (sans armes) et mis hors d’état de nuire.
« On peut citer ainsi beaucoup d’autres exemples sur les idées de M’zée Laurent Désiré Kabila qui ont bien été suivies par la population et qui nous permettent d’affirmer sans peur d’être contredite que : « les Congolais n’oublieront pas de sitôt ce grand homme d’Etat qui les a beaucoup marqués dans divers domaines ».
M’zée Laurent Désiré Kabila a aussi entrepris beaucoup d’action en faveur de la jeunesse avec le « Service National » qui a aussi permis le brassage des cultures de notre pays ; un moyen de lutter aussi contre le « tribalisme » qui refait malheureusement surface aujourd’hui.
Il en est de même de la place de choix qu’il avait toujours réservé aux ouvriers, aux paysans et à toutes les couches des populations...
L’hymne des opprimés qu’il a lui-même mis sur les rails est édifiant à ce sujet.
Quid de son intérêt pour la femme
En ce qui concerne la femme, depuis l’époque où la révolution était encore en clandestinité, en passant par celle de la marche vers la libération totale du Congo jusqu’à l’installation des institutions après la libération totale du pays, une place de choix a toujours été réservée à la femme, que ce soit au niveau du Gouvernement ou des autres structures spécialisées comme le BNPS.
« Lorsqu’il avait été amené à mettre en place l’Assemblée Constituante et Législative –Parlement de Transition ( ACL-PT), il a eu à opérer un choix sur des compétences féminines capables de faire partie de la direction de cette institution à travers son bureau. Et 2 femmes ont été choisies, l’une 1ère Vice-Présidente, Mme Philomène Omatuku, qui deviendra ensuite la Présidente ai de cette institution, et l’autre Questeur Adjointe, Mme Chantal Safou Lopusa, qui ensemble avec les autres membres de l’équipe, ont eu à diriger cette importante institution ».
A chaque occasion qui nous a été offert de participer à Lubumbashi à des réunions d’évaluation de la marche de cette institution, notre joie avait toujours été grande de constater qu’il exprimait toujours une satisfaction sur la fa&ccedi