Officiellement ouverte le mardi 15 septembre dernier par l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Mme Jeanine Mabunda, déchue le 10 décembre courant, la session ordinaire de septembre 2020, essentiellement budgétaire, s’est clôturée hier mardi 15 décembre 2020 à l’Assemblée nationale. C’était à l’issue d’une plénière conduite par le président du bureau d’âge (ou bureau provisoire) mis en place en vue de l’examen des pétitions individuelles contre les six membres de l’ancien bureau définitif, M. Christophe Mbosso Nkodia, qui n’a pas prononcé de discours formel.
A partir de ce moment, les députés nationaux sont partis en vacances, mais seulement pour quelques jours. Parce que le président du bureau d’âges l’a souligné qu’ils pourront être vite rappelés à l’hémicycle du Palais du peuple pour une session extraordinaire, afin de combler le vide laissé par la déchéance du bureau Mabunda. « Notre session arrive à sa fin. Nous l’avons commencé en septembre, nous la clôturons en décembre. En attendant que la session extraordinaire soit convoquée, nous prenons quelques jours des vacances à partir de ce moment », a-t-il déclaré.
Signalons que cette dernière séance plénière ayant recueilli un quorum requis pour siéger conformément à l’article 69 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale avec de 307 députés nationaux présents dans la salle des congrès du Palais du peuple, avait inscrit trois points à l’ordre du jour adopté par l’Assemblée plénière. Le premier a été vite expédié, était relatif à l’examen et adoption du procès-verbal de la plénière du jeudi 10 décembre courant, qui a porté sur la déchéance du bureau sortant.
Et avant de prononcer la déclaration de clôture officielle de la session ordinaire de septembre 2020 qui était le dernier point, le président du bureau d’âges de l’Assemblée nationale, M. Christophe Mbosso Nkodia a présenté devant ses collègues de la représentation nationale, la situation actuelle de la Chambre basse du Parlement de la République, après la déchéance des membres du bureau Mabunda. Ainsi, il leur a indiqué premièrement qu’ils ont le devoir de combler le vide du bureau. Et deuxièmement que ce vide laisse aller une sérieuse difficulté de gestion.
« Nous ne pouvons qualifier l’Assemblée nationale sans même qu’un groupe de collègues soit habilité à gérer ne fisse-ce que les affaires courantes jusqu’à l’installation du bureau définitif. Nous avons des collègues malades, les soins de ces collègues requièrent un suivi régulier et un paiement régulier. Nous-mêmes nous allons partir en congé, nous avons droit à nos émoluments. Nous pouvons même tomber malades pendant les vacances. Je voudrais que l’Assemblée nationale soit en mesure de soigner même ses députés en temps des vacances. Nous avons nos collaborateurs, spécialement nos fonctionnaires et l’administration », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Donc, il appartient aussi à l’Assemblée nationale et nous tous, nous devons prendre conscience de cette situation, pour que les jours qui viennent, si vous apprenez qu’une session extraordinaire est convoquée, que vous ne puissiez pas vous étonner. Parce que le vide ne peut pas rester aussi longtemps que possible. Donc, soyez prêts chers collègues. Un jour à l’autre, si nous sommes nantis de cette compétence, une session extraordinaire pourra être convoquée pour combler le vide laissé à la suite de la déchéance des membres du bureau ».
Le budget a été voté…
Rappelons par ailleurs qu’au cours de cette session parlementaire ordinaire de septembre 2020, puisqu’étant essentiellement budgétaire, les élus du peuple ont examiné et voté la loi des finances de l’exercice 2021 (le budget 2021) évaluée à moins de 6 milliard de dollars américains. Mais avant le budget, ils ont voté la loi sur la reddition des comptes de l’exercice 2019.
Après leurs adoptions à la chambre basse du Parlement, les deux lois des finances ont été transmises au Sénat pour une seconde lecture. En plus de ces lois, signalons toujours dans le cadre de la production législative de cette session finissante que les représentants légitimes du peuple ont aussi examiné et voté plusieurs autres lois importantes pour la vie nationale. En l’occurrence, la loi portant protection et promotion des droits des personnes vivant avec handicap, initiée par la députée nationale Eve Bazaïba.
Au cours de cette session, on a aussi enregistré un grand nombre de séances des travaux en commissions où même certains membres du Gouvernement de la République, les mandataires publics ont été entendus par les députés nationaux dans le cadre du contrôle parlementaire. Et la dernière séance plénière de clôture tenue hier mardi 15 décembre 2020 a été précédée le lundi 14 décembre 2020, du congrès qui a réuni les deux chambres du Parlement pour suivre la deuxième adresse du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi depuis son accession à la magistrature suprême.