La Cenco prône l’évaluation de la coalition et les réformes
Les alliés de l’Udps que sont Eugène Diomi Ndongala (Démocratie chrétienne), Franck Diongo avec son MLP, Jean-Bertrand Ewanga, tout comme Laurent Batumona n’ont pas été tendre envers le Front Commun pour le Congo (FCC) qu’ils accusent de tous les péchés d’Israël. Franck Diongo propose trois choses : au chef de l’Etat de formaliser la rupture de la coalition FCC-CACH, qu’il suspende le Premier ministre et de constater l’impossibilité de la cohabitation. Pour Diomi Ndongala, le chef de l’Etat doit nommer un informateur qui aura pour mission de dégager une autre majorité à l’Assemblée nationale, afin que le pays ne puisse pas sombrer dans une situation d‘arrêt de fonctionnement. Au niveau de la CENCO, le mémo remis par Mgr Marcel Utembi propose deux pistes : l’axe politique qui porte sur l’évaluation de la coalition et l’axe électoral qui appelle les réformes nécessaires en vue de redonner au peuple la confiance au prochain processus électoral pour avoir des institution fortes de légitimité pouvant rapidement booster le décollage d’un véritable Etat de droit. Toujours au sujet de la coalition FCC-CACH, le Prix Nobel 2018, le Dr Denis Mukwege a été clair: « la coalition ne peut pas être un oasis des personnes impliquées dans les antivaleurs ».
Les consultations lancées par le Chef de l'Etat sont entrées dans leur deuxième semaine, ce lundi 09 novembre 2020. Venu spécialement de Bukavu pour honorer l'invitation lui adressée, Dr Denis Mukwege était la première personnalité reçue ce lundi à 12h35. Le Prix Nobel 2018 était accompagné de son Directeur de cabinet Vital Barholele. Après un échange en présence de leurs collaborateurs, les deux personnalités se sont retirées pour un aparté qui a duré une demi-heure.
Après une entrevue en deux temps avec le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le cadre des consultations présidentielles, Dr Denis Mukwege a déclaré à la presse que la situation politique actuelle demande aux dirigeants une rupture avec les antivaleurs, les pratiques de corruption et un changement de gouvernance.
Dans son débriefing, le Prix Nobel 2018 a aussi exprimé au chef de l'Etat son vœu de voir réhabilité le rapport Mapping des Nations-Unies ainsi que la nécessité d'une nouvelle cartographie. Dr Denis Mukwege a également demandé au Président de la République de s'impliquer personnellement dans la lutte contre l'impunité.
Pour cela, a-t-il dit, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo devrait écrire au Secrétaire général de l'ONU Antonio Gutteress afin que celui-ci saisisse le Conseil de sécurité afin d'obtenir la création d'un Tribunal Pénal pour le Congo. Enfin, Denis Mukwege a appelé à une réforme institutionnelle. Au sujet de la coalition FCC-CACH, le Prix Nobel 2018 a été clair: « la coalition ne peut pas être un oasis des personnes impliquées dans les antivaleurs », a-t-il déclaré.
Diongo, Diomi, Batumona et Ewanga formels
Comme nous l’avons dit, que ça soit Franck Diongo, Diomi Ndongala, Laurent Batumona ou Jean-Bertrand Ewanga, personne n’a été tendre envers le FCC et des solutions proposées sont extrêmes. « Pour nous, les consultations se font dans un contexte de crise persistante prévue et non prévue par la constitution. Lorsqu’il y a une crise entre le gouvernement et le parlement, le gouvernement dont il est question, c’est le gouvernement élargi, y compris les actes du chef de l’Etat », informe Franck Diongo. Pour lui, les aspects non prévus dans la constitution, c’est lorsqu’il y a le parlement qui entre en conflit avec le pouvoir judiciaire, cas de l’opposition du parlement d’exécuter la décision du conseil d’Etat, concernant Jean-Marc Kabund, président a.i de l’Udps. Un autre cas, ajoute-t-il, les trois chefs de corps (Premier ministre, présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat) qui entrent en rébellion contre le chef de l’Etat.
3ème élément, le FCC se comporte en opposition contre le chef de l’Etat. Ainsi pour Franck Diongo, l’ensemble de ces facteurs met le pays dans une situation d’ingouvernabilité et une impossibilité de collaborer entre institutions. La constitution ayant été votée par référendum, il est normal que le chef de l’Etat consulte, en vue de dégager la tendance générale. « Le mémo que nous avons déposé, est non plus un acte d’engagement, mais d’adhésion dans cette idée de créer l’union sacrée. Nous avons proposé au chef de l’Etat de formaliser la rupture de la coalition FCC-CACH et le gouvernement est démissionnaire. Sur le plan administratif, le Président de la République peut suspendre le Premier ministre, la cohabitation est impossible. L’objectif, c’est de changer la majorité parlementaire, avec comme conséquence de changer le bureau de l’Assemblée nationale. En dé faut de ce plan, il faut dissoudre l’Assemblée nationale », dit-il.
De même, Eugène Diomi a rappelé le discours du Président de la République, qui relevait qu’il y avait une crise de gouvernance, créée par la famille FCC en coalition avec le CACH. Cette crise, dit-il, a atteint le point culminant lors de la prestation de serment de trois juges de la Cour Constitutionnelle, en l’absence des présidents du Parlement et du Premier ministre. Ceci, alors qu’il était supposé que la coalition devait être solidaire et travailler main dans la main pour l’intérêt supérieur de notre peuple. Devant cette situation, explique-t-il, le chef de l’Etat a constaté qu’il y avait une crise gouvernementale et a initié une consultation. « Nous la DC, la coalition FCC-CACH n’existe plus et qu’elle devait laisser la place à une autre coalition. D’autant plus que le mandat impératif ne peut pas exister selon notre constitution. Donc, devant cette situation, le chef de l’Etat a tiré les conséquences sur le plan politique. Il faut qu’il consulte les forces vives et devant cette situation, il va prendre les mesures adéquates qui s’imposent, entant que garant du bon fonctionnement des institutions », indique-t-il.
A l’en croire, le chef de l’Etat doit nommer un informateur qui doit faire un travail au niveau du parlement pour voir la possibilité de dégager une autre majorité, afin que le pays ne puisse pas sombrer dans une situation d‘arrêt de fonctionnement. A l’issue de cette nouvelle majorité, il va mettre en place un gouvernement, pour donner au peuple un gouvernement en vue d’atténuer la misère du peuple. Il termine en disant que la coalition a failli et sur le plan politique, elle n’existe pas. Dans le cas où cette coalition nouvelle n’est pas possible, la DC a proposé au chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer d’autres élections dans le respect de la constitution.
Jean-Bertrand Ewanga pense que la décision prise par le président de la République, de consulter la population, est une libération pour notre peuple. Chez nous les Bangala, dit-il, lorsque vous rencontrer un crocodile sur la terre ferme, décapite-le. Parce que s’il vous retrouve à nouveau dans l’eau, il va vous bouffer. Une sagesse qu’il conseille au chef de l’Etat devant son partenaire FCC.
Une solution à deux axes pour la CENCO
A son