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Pour le bien-être du Congolais: La CENCO disposée à apporter sa contribution

Le Président de la Conférence épiscopale nationale du Congo, l’Archevêque de Kisangani, Mgr Marcel Utembi Tapa et sa délégation ont été reçus, mardi 09 novembre courant, par le Président de la République dans le cadre des consultations présidentielles lancées depuis le 02 novembre 2020 au Palais de la Nation à Kinshasa. A cette occasion, les princes de l’Eglise ont remis au Président Félix Antoine Tshisekedi leur mémorandum. Dans ce document, ils rappellent les faits, proposent les principes de solutions et réaffirment leur disposition à apporter toute contribution pour le bien-être du peuple congolais.

 

Aucune institution dans tous les secteurs de la vie nationale ne peut affirmer, sans crainte d’être contredite, connaitre mieux la situation sociopolitique de la RDC mieux que la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). En effet, cette structure a toujours été partie-prenante dans les grands rendez-vous de l’histoire politique de la République démocratique du Congo. Et cela, bien avant l’accession du pays à la souveraineté nationale, jeudi 30 juin 1960. Et après les indépendances africaines, dans les premiers pas trébuchants du nouveau-né de la jeune nation congolaise, à travers conclaves, dialogues nationaux et particulièrement la Conférence nationale souveraine (CNS), les avis des prélats catholiques ont toujours été parmi les plus considérés. Il est donc fort à parier que les avis et considérations de la CENCO, exprimés dans le mémorandum de la Conférence épiscopale nationale du Congo à l’occasion des consultations nationales en cours, serviront de gouvernail  aux décisions finales que prendra le Chef de l’Etat à la fin de cet exercice de haute portée nationale.

Comme ils l’ont dit dans ce document, les Evêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo, ont suivi avec beaucoup d’intérêt l’adresse du Chef de l’Etat à la Nation du 23 octobre 2020. Une adresse dans laquelle, selon les princes de l’Eglise, le Chef de l’Etat reconnait que deux ans après son accession à la magistrature suprême, les divergences au sein de la coalition au pouvoir, portant sur des questions essentielles de la vie de la Nation, ne lui ont pas permis d’accomplir la tâche que le peuple lui a confiée. Ce constant, a poussé le ‘Garant du bon fonctionnement des institutions’ à prendre le taureau par les cornes. Ce, dans le souci d’extraire le mal et permettre au pays de fonctionner normalement. Bien qu’étant ‘magistrat’ suprême, la sagesse ne devrait pas consister à chercher, condamner voire diaboliser certains compatriotes et dédouaner, en sanctifiant les autres. La sagesse est dans la recherche de la solution.  C’est pourquoi, constatent les Evêques, « face à l’ampleur des défis auxquels notre pays est confronté, considérant que le salut du peuple est la loi suprême, et conscient que le peuple sera désolé si rien ne change, (le Chef de l’Etat) avait pris l’option de refonder l’action gouvernementale autour des principes de participation à la gestion du pays. De fil en aiguille et usant de ses prérogatives, il a annoncé la création d’une Union sacrée de la Nation. C’est dans cette finalité que le Président de la République a initié les consultations en cours, pour recueillir les opinions de différentes couches sociales. Etant donné que l’Eglise catholique est majoritaire en RDC, se targuant d’environ 80% de la population nationale, ces pasteurs vivent au quotidien avec ces couches sociales et sont à leur écoute en permanence. De ce fait, dans ce mémorandum, les Evêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo s’estiment « heureux de constater que les idées fortes de ce discours du 23 octobre 2020 rejoignent les préoccupations plusieurs fois exprimées par les Evêques membres de la CENCO, dans leurs messages ». Pour illustrer leur propos, ils citent notamment : ‘ La coalition pour quel but ? On reconnait l’arbre par ses fruits’ (28 février 2020), ‘Qui sème le vent récolte la tempête’ (le 27 Juin2020), ‘Peuple Congolais, ne nous laissons pas voler notre souveraineté’ (15 octobre 2020).

Ainsi donc, ils rappellent les principes qui doivent être préservés à tout prix et être pris en compte dans la recherche d’une solution politique appropriée. Il s’agit :1. Du primat du bien-être de la population sur toute autre considération. 2. Le respect de la Constitution. 3. La sécurité nationale. 4. L’integrité territoriale. 5. La stabilité de l’Etat et des institutions. 6. La paix sociale. 7. L’Etat de droit et de la démocratie.

En ce qui concerne la résolution de la crise proprement dite, les princes de l’Eglise proposent deux pistes : l’axe politique qui porte sur l’évaluation de la coalition et l’axe électorale. Ce dernier appelle les réformes nécessaires, en vue de redonner à notre peuple la confiance au prochain processus électoral.

Conscients que les défis sont énormes par ce temps qui court, en guise de conclusion, la CENCO a rassuré Félix-Antoine Tshisekedi qu’elle n’hésiterait pas d’apporter sa contribution à toute initiative visant le bien-être du peuple congolais.



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