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Après la retraite du FCC: Toujours fidèle à Joseph Kabila, l’AFDC-A soutient toutes les résolutions

Après la deuxième retraite du Front commun pour le Congo (FCC), organisée à Safari Beach du 6 au 8 novembre 2020, l’Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) a fait la restitution des assises à la presse et aux députés et sénateurs membres du regroupement, le 09 novembre 2020, à Rotana, dans la commune de la Gombe.

Faisant la restitution de tout ce qui s’était dit et décidé à Safari Beach, les responsables de l’AFC-A ont énuméré les points de divergence existant entre leur plateforme et CACH. Ils disent ne pas cautionner la violation de la constitution et de l’accord que les deux familles ont signé. Le FCC reste, affirment-ils, ouvert aux échanges, seulement dans le cadre de l’accord.  

Tour à tour, Néné Ilunga Nkulu, Steve Mbikayi, Ruben Rachidi et Kabuya Lumuna ont chacun abordé un aspect des résolutions de la dernière retraite de leur plateforme. Première à prendre la parole, Néné Ilunga Nkulu, Autorité morale de l’AFDC-A, a assuré que tous les partis du FCC demeurent loyaux au président de la République honoraire Joseph Kabila Kabange, autorité morale du FCC. 

Elle a annoncé que tout prochainement, un état des lieux approfondi sera fait. Il sera notamment question de parler de nouvelles adhésions, de la situation financière, des dossiers en justice et des perspectives d'avenir. Les informations relatives aux états des lieux seront relayées au niveau de toutes les bases. Après avoir été reçu par le chef de l'État, Bahati Lukwebo s'est mis à répandre des intoxications.

Les divergences entre le FCC et CACH

Quant à Steve Mbikayi, il a relevé les différents points de divergence qui existent entre le FCC et CACH. Rappelant le contexte post électoral de 2018, dont  une majorité parlementaire différente de la majorité présidentielle, il a expliqué que Joseph  Kabila, pour éviter des conflits, avait choisi d'aller en coalition. D'où la signature de  l'accord avec CACH. Pour Steve Mbikayi Mabuluki, CACH a brillé par la manipulation et la désinformation. « Les gens du CACH ne disent pas la vérité à leur base. On a fait croire à l'opinion que le programme est du chef de l'Etat que c'est qui dirige le pays et que c'est le FCC qui le bloque. Cela crée des tensions. La politique basée sur le populisme ne paye pas. Pourtant, il n'y a aucune action du chef de l'Etat qui a été bloquée », a-t-il fustigé. Le président du Parti Travailliste dénonce le populisme qui règne du côté de CACH. « L'armée UDPS est en train de tirer en désordre et un moment donné toutes ses munitions vont s'épuiser.  Lorsque toutes ses munitions seront épuisées, nous aurons l'avantage », a conclu Steve Mbikayi.

Les résolutions de la retraite du FCC

Pour sa part, Ruben Rachidi Bukanga, rapporteur du regroupement, a révélé les huit résolutions adoptées à Safari Beach.  Entre autres, le FCC dit rester ouvert au dialogue, seulement dans le cadre de du mécanisme et structures prévus dans l'accord.  Il affirme noter que l'initiative du chef de l'État est prise après la présentation de serment des juges irrégulièrement nommés à la Cour constitutionnelle. Néanmoins, la plateforme de Joseph Kabila continue à croire que le partenariat liant les deux familles politiques existe toujours, CACH ne lui ayant pas encore parlé de son intention de rompre. Toutefois, il dénonce la tentative malhonnête d’élaboration d’une liste qui serait présentée comme la nouvelle majorité. De même, il reconnait  au chef de l’Etat la prérogative de dissoudre l'Assemblée nationale, seulement sous la condition de la crise persistante entre le gouvernement et l'Assemblée nationale. Aussi, l'ordonnance de dissolution doit porter le contreseing du premier ministre. Pour  le FCC, il y a une parfaite collaboration entre le gouvernement et l'Assemblée générale. Cependant, il fait observer que la situation socioéconomique de la population  ne fait que se dégrader.

Par ailleurs, M. Rachidi  a rappelé qu’ils s’étaient entendus dans l'accord que les deux familles politiques devaient se concerter. La nomination dans la magistrature et la mise en place dans l'armée, a-t-il déploré, ont été  faites en violation des textes, surtout la nomination au sein de la magistrature. A en croire l’AFDC-A, à la retraite, les chefs des regroupements politiques du FCC se sont entendus pour  appeler la population à la cohésion et à défendre la constitution. Ils refusent d’accompagner le chef de l'Etat dans la violation de la Constitution.

Parlant de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République, les responsables de l'AFDC-A disent qu'ils sont d'accord que cela se fasse et que des élections soient organisées à tous les niveaux notamment  la présidentielle.

En ce qui concerne les blocages de l'action du gouvernement, ils expliquent qu'ils ne peuvent pas se bloquer eux-mêmes étant donné que le programme du gouvernement appartient aux deux familles politiques qui composent le gouvernement. D'après Néné Ilunga Nkulu, le FCC ne peut pas bloquer son propre programme, appelé « Programme commun du gouvernement ». « Le programme qui est appliqué est celui du gouvernement », a renchéri Steve Mbikayi.

Le professeur Kabuya Lumuna, lui aussi membre de L'AFDC-A,   a parlé des régimes politiques et de différentes crises politiques que le pays connait depuis 1960 jusqu'à ce jour. Il a démontré comment CACH a violé l’accord signé de bonne foi et a violé la constitution.



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