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En marge de la saga à l’UNPC: CJRD pour la convocation des états généraux et la création de l’ordre des Journalistes

Après la marche de soutien au patriarche Malembe Tamandiak du 25 septembre 2020, le collectif de journalistes pour le respect et la dignité (CJRD) a tenu, ce vendredi 02 octobre 2020 à Kinshasa Gombe, un point de presse de restitution. A cette occasion, les anciens de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC) réunis dans ce collectif ont abordé sans complaisance la situation actuelle de crise marquée par la bipolarisation de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC). Ils ont suggéré, pour le respect et la dignité du journaliste, la création à l’exemple d’autres corporations, de l’Ordre national des journalistes. 

Inspiré par la saga au niveau des préparatifs du 9 ème congrès de l’UNPC mais c’est le manque d’égards pour la personne du Professeur émérite Malembe Tamandiak, ‘vilipendé par certains amis’ qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. L’impulsion pour la matérialisation du collectif des journalistes pour le respect et la dignité (CJRD) dans le but de militer pour le respect et la dignité du journaliste. « Nous ne sommes pas derrière quelqu’un. Nous posons des actes qui feront de nous des personnes respectueuses », ont martelé les organisateurs. Le contexte sociopolitique actuel est dominé par la bipartition. La politique a une main mise dans tous les secteurs de la vie nationale. « Notre ambition est que les journalistes ne disent pas ‘moi je suis de Paul, moi je suis d’Apollos’», a exhorté Bernetel Makambo paraphrasant l’apôtre Paul, dans sa lettre aux Corinthiens. Actuellement, nous vivons les dédoublements dans les partis politiques (AFDC-A,…) ; dans les confessions religieuses (Eglises de Réveil au Congo/ERC Sonny Kafuta/ ERC Dodo Kamba) et l’UNPC risque de prendre le relai. Nous n’appuyons aucune des deux parties antagonistes, rabâchent les orateurs. « On n’est pas contre le principe du congrès ; mais nous voulons que cela soit organisé en conformité avec les textes qui régissent l’Union notamment l’article 23 du statut qui préconise la tenue d’un conseil de gouvernance entre deux congrès, pour rendre compte de la gestion par l’équipe sortante » , insiste à nouveau Bernetel Makambo. Le congrès est le bienvenu tant qu’il repond aux préalables. Quant au généreux don de la  première dame Denise Nyakero, le CJRD est d’avis que cela ne viole en rien le statut de l’Union », comme l’a démontré l’orateur.  ‘’En sa qualité d’ASBL, a-t-il spécifié, l’UNPC peut fonctionner avec des dons et legs des tiers. Connaissant les réalités sociales actuellement, « il y a risque qu’en acceptant qu’une personnalité politique finance vos activités et les élections du nouveau comité de la corporation, ledit comité se place sous sa botte. Contrôler ainsi l’UNPC qui se caporalisera sous sa botte ».  A cette ère numérique où le monde n’est plus qu’un village planétaire, l’information est devenue une matière première stratégique pour le contrôle de la cité. Quand un politicien donne, il s’attend à des retombés. « C’est pourquoi nous en appelons au sens patriotique : comme l’argent de la Première de la Première Dame, fait parler le journalistes, instrumentaliser l’UNPC c’est être à côté de la plaque », a affirmé Makambo. Et Julien Mutoto de rencherir : « Quand le journaliste ne joue pas son rôle de 4ème pouvoir, le pays va à la dérive. Nous devons donc nous faire respecter en respectant premièrement les ainés. Ainsi l’objectif de notre marche du 25 septembre était de déposer le mémorandum au ministère. Ce qui a été fait ».

 En rejetant les accords pour motif qu’il exclut aux leaders de deux courants de l’UNPC de briguer les mandats électifs lors du congrès de Moanda, « Monsieur Kasonga Tshilunde met l’UNPC en crise », estiment les tenants du CJRD.  Leurs craintes proviennent de l’opacité qui a couvert le critérium dans sélection des congressistes. En outre, « la promesse de 300 à 500$ de perdiem s’apparente à un conditionnement pour les électeurs à voter pour Tshilunde et légitimer son pouvoir. C’est certain qu’après ce congrès Tshilunde reviendra à Kinshasa Président de l’UNPC . Cela divisera davantage l’Union et son possible 2ème mandat sera encore plus conflictuel que celui de 2014 à ces jours», a redouté Makambo avant de conclure que « bien sûr que les choses sont très avancées pour les arrêter mais après le forcing, le congrès est inopportun ». Le congrès aura lieu, le collectif ne le boude pas mais nous déplorons la précipitation qui empêche la prise en compte des préalables.

 

Respect et Dignité, mission et objectif du CJRD

 

Dans son mot, le journaliste Ben Bukasa complété par Richard Shako, a insisté sur la mission et l’objectif du CJRD que sont « Le respect et la Dignité ». Indignés par les propos injurieux de certains journalistes à l’endroit du Pr Malembe Tamandiak, ces chevaliers de la plume ont recadré les « jeunes » de la profession en leur disant qu’ « en respectant les ainés aujourd’hui, nous serons aussi respectés par ceux qui viennent après. Manquer du respect au Patriarche Tamandiak c’est manquer du respect à un héros étant donné que le Pr Malembe est à la presse congolaise ce que Lumumba est au peuple congolais », ont-t-il argué.  

Le congrès aura lieu et le CJRD ne boude pas ces assises. Tout en saluant l’initiative du ministre de tutelle, ministre d’Etat en charge de la Communication et des Médias, le collectif déplore le rejet des accords par Tshilunde qui tient à se représenter, connaissant l’issue et combats pour les états-généraux  et la création de l’ordre de Journalistes.  « Nous constatons que beaucoup de ceux qui ont échoué dans leurs domaines de formations viennent se faire une seconde vie en déstabilisant la profession. Ceux qui sont déjà dans la profession venant d’autres domaines de formations sont protégés par la loi actuellement mais, pour ce qui est de l’avenir, notre souhait est que ne puisse exercer le métier de journaliste que celui qui a reçu une formation de journaliste », suggère Richard Shako. La mission que se fixe CJRD nous responsabilise. Nous avons donc le devoir d’interpeller les journalistes que nous sommes à nous respecter et nous sensibiliser à nous assumer, en combattant certaines habitudes qui ternissent l’image du journaliste lors des manifestations.



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