Le 21 septembre de chaque année, l’humanité entière célèbre la journée internationale de la paix. En marge de cette journée, plusieurs activités ont été organisées cette année en provinces et sur toute l’étendue du territoire national.
Selon Nelly Kamana Mugisha, initiatrice et co-fondatrice des initiatives « Umoja ni dawa », la commémoration de la journée internationale pour la paix constitue une pensée, un recueillement, une colère, une révolte, une peur, une haine, une déception, un amour, une ambition, un espoir, qui se soldent en un plaidoyer pour la paix.
Pour lui, recherchant la paix, le Congolais s’est exprimé de différentes façons et utilisant beaucoup de moyens, entre autres les discours, les manifestations, les poésies, les sensibilisations, revendications, soulèvements, ainsi que le mode de vie.
« Après plus de vingt ans de guerres interminables sur toute l’étendue de notre pays, le Congolais perd espoir de retrouver la paix, un questionnement sur la valeur de l’humanité dans notre pays, et plus spécialement à l’Est s’installe. Ce questionnement concerne non seulement la qualité de la vie, sa valeur même, mais surtout sur notre politique et nos politiciens. En associant la quête de la paix à la réalité politique du pays, le Congolais est mis à l’épreuve face non seulement à la politique de paix et la paix par la politique, mais aussi aux politiciens Congolais», a-t-elle déclaré.
A en croire Mme Kamana, l’élite congolais rêve de la mobilisation en faveur de la paix, de l’accompagnement des processus démocratiques, du renforcement des institutions de l’Etat de droit et la promotion des droits de l’homme, ainsi que la prévention des atrocités qui doivent se matérialiser à travers des actions politiques directes, notamment les actions sociales, culturelles et humanitaires, la gestion des conflits, la construction d’une paix durable.
« Un plaidoyer spécifique pour que les actions politiques directes incluant, la cessation des atrocités, des actes de violence à l’égard des femmes, des filles et de violence sexuelle ainsi que tout acte entravant le retour volontaire, digne et en sécurité des personnes déplacées. De plus, tout acte entravant la libre circulation des personnes et des biens », ajoute-t-elle.
Celle-ci insiste pour que les actions politique impliquent directement les femmes qui selon elle, sont les principales victimes des atrocités du fait qu’elles sont les plus touchées d’une manière disproportionnée par les conflits.
Par cette même occasion, elle plaide pour que les femmes soient activement impliquées comme principales actrices dans la démarche de recherche de la paix à travers des sensibilisations et campagnes.
« Pour cela, il est nécessaire de travailler ensemble à l’établissement d’une véritable culture de la paix, en répondant courageusement aux défis qui mettent en péril une authentique coexistence entre les personnes et les peuples. Voilà l’humanité que nous cherchons à construire ensemble ! Une humanité qui soit une véritable famille, une humanité où le dialogue prend le pas sur la guerre pour régler les dissensions, une humanité où la force du puissant supplée la faiblesse du petit, une humanité où la force du faible remédie à la faiblesse du puissant», a Conclu Kamana.
Dison que cette année, le thème retenu au niveau international pour cette journée est ‘’Façonner la paix ensemble’’. Elle est dédiée à la paix et particulièrement à l’absence de la guerre qui doit se manifester par un cessez-le-feu dans les zones de combat. Elle est ensuite observée dans des nombreux pays du monde depuis sa création en 1981.