Joseph Kabila Kabange, président honoraire de la Rdc et sénateur à vie, a rehaussé de sa présence hier 15 septembre 2020, la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire de septembre au Sénat, sa chambre. Au cours de cette session, il sera essentiellement question de l’audition du Gouvernement sur la loi de reddition de compte, la présentation et l’examen du budget pour l’exercice 2020, l’alignement des réformes et de deux rapports de la CENI au calendrier de l’actuelle session, etc. Caméras et objectifs de photos étaient tous braqués sur Joseph Kabila, parce que pareille chose ne s’est passée ni dans le passé récent, ni dans un passé lointain. Habillé de son écharpe estampillée sénateur, l’Autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) qui s’est fait accompagner de la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda et du Premier ministre, Ilunga Ilunkamba a bouleversé l’actualité. Sa présence au Sénat lève le voile du doute sur ses propres intentions ou celles de sa famille politique, et confirme ainsi la vitalité de la démocratie congolaise. Une démocratie qui s’est forgée dans la douleur, dans les conflits armés, les conflits de légitimité et la convoitise étrangère des matières premières de la Rdc. A travers cette sortie, Kabila inflige alors une leçon de respect de la constitution à tous ceux qui doutaient de lui et lui prêtaient des intentions. C’est donc une leçon magistrale à la génération présente et future.
Désormais, tout devra être fait pour le respect des prescrits de la constitution de la République. Kabila ne s’est pas contenté de la situation tant en Afrique Centrale que de l’Est. Il a voulu laisser la chance à quelqu’un d’autre, qui ne venait même pas de sa famille politique. Sinon, à part l’Afrique australe dominée par les pays membres de la SADC, la Rdc devient un modèle pour la Région des Grands Lacs. Pays ayant connu une alternance pacifique au pouvoir, il est dans la phase de la consolidation de cette démocratie, pour qu’elle produise les fruits escomptés en termes de stabilité politique, de développement et de bien-être de la population. Car, selon toute vraisemblance, seules la stabilité politique et la paix sont capables de conduire le pays vers le développement. Et ce, lorsqu’on sait que rien ne peut se passer lorsqu’on est en conflit permanent ou dans une fragilité légendaire.
Grâce à Joseph Kabila, la Rdc a droit aujourd'hui au chapitre et au respect. Elle peut aussi donner son expérience, à l’instar de certains pays de l’Afrique de l’Ouest où la stabilité et la paix constituent les gages du respect et de la considération sur l’échiquier international. Grâce à la paix et à la stabilité, il est permis à la Rdc d’améliorer tant son classement dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale, que l’indice de développement humain du PNUD. L’on se rend vite compte que Joseph Kabila a choisi le jour où le Président Denis Sassou Ngwesso est à Kinshasa, pour aller au Sénat. Signe, comme le dit très bien un adage populaire, « Muana pe abetaka mbonda, bakolo pe babinaka », soit, l’exemple peut aussi venir d’en bas, des enfants matures, sages et disposés.