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Viol de deux infirmières et cinq patientes dans un l’hôpital à Kisenso: Les deux principaux acteurs devant la justice

Un groupe d'assaillants a investi dans la nuit du 10 au 11 septembre 2020, le centre de santé et maternité Révolution dans la commune de Kisenso, violant ainsi 7 femmes dont 2 infirmières et 5 patientes, emportant ensuite tout sur leur passage, même les équipements médicaux. Une scène d'horreur qui s'est produite au « Centre de santé et maternité Révolution » dans la commune de Kisenso à Kinshasa, et qui a terrifié toute la République. D’après la Police, deux principaux acteurs de cet acte sont aux arrêts et l’audience foraine a été ouverte depuis hier lundi au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Matete.

L'audience foraine du procès en flagrance pour viol de deux infirmières et cinq autres patientes du « Centre de santé Révolution » dans la commune de Kisenso a débuté hier lundi au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Matete. D’après le Général Sylvano Kasongo, patron de la Police pour la ville de Kinshasa, deux principaux acteurs, en l’occurrence Diazoba et Mbili, dont l'ex-gardien de cet hôpital sont aux arrêts. Les enquêtes se poursuivent pour arrêter les autres. Il explique à cet effet qu'il y a un gardien de l'hôpital qui a été révoqué après 6 mois de travail, parce qu'il s'est mal comporté. Hélas, il est parti chercher des Kulunas qui sont entrés la nuit de vendredi et samedi. Ils ont violé deux infirmières. Ils ont ravi les téléphones et autres biens de valeur.

Selon le récit du médecin-directeur de ce centre, Docteur Minga, il était 1h55' lorsqu'une soixantaine d'assaillants identifiés comme des "Kuluna", ces gangs qui sèment la terreur dans certains quartiers de Kinshasa, ont investi ce centre, neutralisant la sentinelle. Munis des armes blanches (machettes, marteau...), ils ont dépouillé les patients et les soignants de tous leurs biens, violant par ricochet sept femmes dont 5 patientes et deux jeunes infirmières. Ils ont ensuite tout emporté, coffre-fort et même les équipements médicaux et des produits pharmaceutiques. Ils ont, en outre, saboté la banque de sang.

« Les assaillants ont emportés deux microscopes, un aspirateur de la salle d’accouchement (don de Ipas), des chaises des médecins (don de Médecins sans frontières). Le labo a été vidé, les poches de sang (environs 30) emportées. À la pédiatrie, les séances de transfusion et perfusion, ont été interrompues. 7 femmes dont 5 malades et deux jeunes infirmières ont été violées en présence des autres membres du personnel. Ces femmes ont saignées toute la journée de vendredi et sont encore sous le choc », a fait savoir le médecin Directeur du centre de santé et maternité Révolution.

Parmi les équipements emportés, figure aussi l'aspirateur de la salle d'accouchement, don de l'Ong internationale Ipas, active dans l'accès aux soins de santé sexuelle et reproductive, particulier les soins complets d'avortement. Le représentant-pays de Ipas, Dr Jean-Claude Mulunda qui est descendu le samedi 12 septembre dans ce centre partenaire pour s'enquérir de la situation, a promis l’implication de sa structure pour que les besoins de la population de Kisenso en santé sexuelle et reproductive continuent à être soulagés dans ce centre.

Avec la coordinatrice de l'association « Afia Mama », Anny Modi, ils ont rassuré de voir dans quelle mesure apporter leur soutien tant psychologique que logistique. Ensuite, l'équipe Ipas et Afia Mama s'est entretenue avec le directeur du bureau de la coordination de la zone de santé de Kisenso. Ils lui ont rassuré de leur soutien dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.

« Il faut une prise en charge psychologique des prestataires pour surmonter le traumatisme causé par le viol de leurs collègues de service », a affirmé la directrice exécutive de l’Ong Afia Mama.

 

Béatrice Lomeya réconforte les victimes

Ayant visité les victimes de viol qui a eu lieu à Kisenso et qui sont internées au Centre Mère et Enfant de Ngaba pour des soins médicaux, la ministre d'État en charge du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya Atilite a tenu à réconforter les victimes de cet acte qui déshonor la femme congolaise. Affligée par cette situation, la patronne du Genre a promis de s'entretenir avec ses collègues de l'Intérieur, de la sécurité et de la justice pour que de nouvelles dispositions soient prises afin de sécuriser les hôpitaux, les écoles, des lieux de cultes ainsi que pour sanctionner les auteurs de viols.

« Il n'y a pas d'autres termes pour décrire cette situation (...) Effectivement, je vais conférer avec les collègues en charge de l'Intérieur, de la sécurité et la Justice. Je pense qu'il faut désormais des dispositions sécuritaires spécifiques pour des endroits comme les hôpitaux, les lycées et même églises… Aujourd'hui, c'est le centre de santé de Kinseso qui est victime. Cette affaire risque de s'amplifier. Je pense que l'heure a sonné pour qu'il y ait une justice spécifique pour sanctionner les auteurs des viols », a dit la ministre Béatrice Lomeya.



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