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Rentrée scolaire 2020-2021: Quand certaines écoles conventionnées catholiques veulent gâcher la fête

Les préparatifs  de la rentrée scolaire 2020-2021 vont bon train à l’enseignement primaire, secondaire et techniques. Déjà, les écoles clôturent à leur manière l’année scolaire 2019-2020 qui a été suspendue au mois de mars pour reprendre quatre mois plus tard à la suite de la pandémie de Coronavirus.  En effet, les écoles ont décidé de faire la moyenne des points obtenus  par les élèves au cours de deux premiers trimestres, le dernier n’a pas été étudié en raison de la crise sanitaire.  Et les parents  sont en possession des résultats scolaires de leurs enfants. Ainsi, en vue de préparer la nouvelle année scolaire, des réunions se tiennent entre les directions des écoles et les enseignants d’une part, et entre l’école et le comité des parents de l’autre. Des dispositions pratiques sont en train d’être prises pour que l’année scolaire débute dans des bonnes conditions, surtout en ce temps où les gestes barrières sont recommandés aux uns et aux autres pour éviter la propagation de Coronavirus. Sur le plan financier, des écoles fixent aussi de manière unilatérale certains frais à payer par les parents. Il s’agit de frais d’inscription pour les nouveaux élèves, des frais  des fournitures scolaires ( cahiers de communication, journal de classe, cahier de calligraphie, etc…), frais d’achat de l’écusson, de  tenues de gymnastique, de  location des ouvrages à l’école et des  autres matériels didactiques, etc… Et pourtant, le gouvernement avait interdit la perception de ces frais par les écoles. Dans cette pratique longtemps décriée par les acteurs impliqués dans le système éducatif congolais, ce sont les écoles conventionnées catholique qui s’illustrent. D’autres écoles, continuent à vendre les uniformes aux élèves. Au nombre des écoles catholiques qui foulent au pied les instructions du gouvernement en cette matière, figure en bonne place le collège Bonsomi, situé dans la commune de Ndjili. Cette école tenue par la congrégation de la compagnie de Jésus communément appelés les Jésuites et placée sous tutelle de l’État Congolais s’arrange avec le comité des parents pour demander aux parents des frais non reconnus par le gouvernement. Sans consulter les parents et  sans avoir obtenus leurs avis, le comité des parents du collège Bonsomi exige aux parents de payer une somme de 200 $ au titre de l'acompte pour les frais scolaires pour l’année scolaire 2020-2021.

Pour ce comité, ce montant se justifie par le fait que  leur école a des spécificités par rapport aux autres écoles. Et ces frais sont à payer à la banque avant le 5 octobre prochain concerne l’achat le journal de classe, le cahier de communication, la construction de la clôture de murs de l’école menacé d’écroulement, la location des livres et autres matériels didactiques, etc… Ce qui a provoqué un tollé dans le chef des parents qui sont venus retirer les résultats scolaires de de leurs enfants le dimanche. Ils dénoncent la violation des instructions du gouvernement en ce qui concerne la gratuité et l’enseignement secondaire et techniques. Selon ces instructions, les frais scolaires ou minerval ne sont fixés que par le gouvernement provincial et il est interdit la vente des fournitures scolaires dans les écoles.

Il faut dire que le collège Bonsomi était parmi les écoles qui ont refusé de supprimer le système dit « contribution des parents ou prise en charge des enseignants par les parents ». Il a été obligé aux parents de payer à l’année scolaire 2019-2020 un acompte de 260$ comme frais scolaires et d’ajouter 100$ pour le reste de l’année. Alors que dans d’autres écoles, les frais étaient restitués aux parents, le collège Bonsomi avait catégoriquement refusé de le faire. A la fin de l’année, tout enfant n’ayant pas payé 360$ exigés n’a pas reçu les résultats scolaires. Les parents d’élèves sont déterminés à saisir les instances supérieures pour dénoncer cet esprit mercantiliste des autorités scolaires de collège Bonsomi. L’État de droit, c’est aussi respecter les instructions du gouvernement données. Ce qui se passe à cette école des Jésuites n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui se pratiquent dans les écoles conventionnées catholiques.

Aux autorités de ce secteur d’ouvrir l’œil et le bon pour que la gratuité de  l’enseignement qui constitue un des leviers du programme du Chef de l’État ne soit pas un vain slogan, mais plutôt une réalité vivante.



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