L’atelier avec les femmes entrepreneures sur les réformes mises en œuvre en rapport avec l’indicateur « paiement des taxes et impôts », organisé par l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) a vécu. Est-ce que la femme entrepreneure sait qu'il y a des textes de loi qui protègent l'entrepreneuriat ? Raison pour laquelle cet atelier a permis de lui faire connaitre cet indicateur, au regard du rôle qu’elle joue tant en famille que dans l’entreprise. Pour permettre une meilleure appropriation des réformes menées, Mme Elysée Munembwe, Vice-Premier ministre et ministre du Plan a plaidé auprès de l'Anapi pour désagréger l'atelier, afin de permettre que les mamans comprennent ce qu'elles attendent de la Dgi, de la Dgrad, de l'Onem, de l’Inpp, etc.
« Pour la République Démocratique du Congo, l’entrepreneuriat féminin est sans conteste l’un des piliers de notre économie au vu du nombre de femmes qui s’y sont adonnées. Il sied cependant de préciser que l’entrepreneuriat féminin tel qu’imposé aujourd’hui dans notre pays a été plus conditionné par la nécessité de survie et les difficultés de la vie quotidienne plutôt que par le réel besoin d’entreprendre pour la promouvoir et instituer la classe moyenne congolaise », a indiqué Mme Elysée Munembwe, Vice-Premier ministre et ministre du Plan. Disons que cet atelier a rehaussé de la présence de Mme Béatrice Lomeya, ministre d’Etat en charge du Genre, Famille et Enfant ; sans oublier Mme la Conseillère principale du Président de la République en matière du Genre. Des mandataires femmes de l’Inpp, de l’Onem, du Cnss, … ont livré leur expérience.
Et la VPM au Plan de poursuivre, qu’il paraît évident que l’entrepreneuriat féminin n’est pas autonomisé au regard du constat fait sur terrain. De l’état des lieux qui peut être dressé à ce sujet, nous pouvons dégager ce qui suit : la faible culture entrepreneuriale, l’impréparation à l’entrepreneuriat, l’absence de formation en management et en planification des projets, etc. A tout cela il faille ajouter les tracasseries administratives et policières qui amènent une grande proportion à évoluer dans l’informel, la fiscalité et la parafiscalité lourdes, non transparentes et non-incitatives au développement, la faible sécurité juridique et judiciaire dans la pratique des affaires, etc….
Aux difficultés énoncées ci-haut, il y a lieu de compléter notamment : l’accès difficile aux marchés, le climat des affaires peu favorable à l’éclosion de l’entrepreneuriat féminin, la difficile conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle pour les femmes entrepreneures mariées, la non-maîtrise des charges professionnelles et fiscales, les valeurs socioculturelles négatives auxquelles elles sont sans cesse confrontées, les difficultés d’accès au financement,…
Elle a terminé par dire que l’entrepreneuriat n’est pas un fait du hasard, ni un sous-emploi, ni encore moins une circonstance hasardeuse de la vie ; il se prépare, se forge et se consolide. Il obéit à certaines règles financières, éthiques, déontologiques voire managériales. Il implique : une vision claire et une planification à long terme, un business plan bien élaboré, la confiance en soi, l’innovation, la détermination et le goût du risque.
Outiller les femmes sur les impôts et taxes
Pour sa part, Béatrice Lomeya a noté que la femme excelle dans des activités productrices des revenus. En dépit de l'existence des réformes fiscales, des soutiens à l'entrepreneuriat féminin et des mesures d'accompagnement, les femmes font toujours face à des difficultés de financement. Il a invité les femmes entrepreneures à s'informer davantage sur les réformes. Mieux s'outiller sur les impôts et taxes, car le développement de la Rdc passe par l'essor de l'entrepreneuriat féminin. Elle pense qu’on devrait se mobiliser pour écarter tous les accueils à l'entreprenariat féminin.
Est venue par la suite l’intervention de Mme la Dga de l'Anapi, qui a expliqué les missions de cet établissement public. Elle a reconnu que la femme est butée à plusieurs défis, notamment l’absence de financement, même s’il existe un fonds de garantie. Au niveau de la femme elle-même, est-ce qu'il y a le goût du risque ? Est-ce qu’elle est patience ? Pour elle, si la femme continue à demeurer dans l'informel, elle aura du mal à bénéficier des avantages du code des investissements.
Soulignons que bien avant, le Directeur général de l’ANAPI, M. Anthony Nkinzo, a rappelé qu’au regard de l’indicateur « paiement impôts et taxes », la Rdc occupe la 180ème place sur 190 pays et qu’il y a nécessité de sensibiliser la femme pour qu’elle ait la connaissance parfaite sur l’entreprenariat. Au finish, susciter la culture d’entreprise et faire un plaidoyer auprès des ministères concernés pour savoir ce qu’ils ont mis en place pour l’éclosion de l’entreprenariat féminin. Pour lui, il était aussi question de savoir quelles sont les mesures prises par l’Etat pour promouvoir l’entreprenariat féminin.