Il n’y a jamais eu vente d’une portion de terre appartenant à l’Hôpital Jason Sendwe ni devant l’Hôtel Karavia, contrairement à ce qu’une certaine opinion mal informée tente de l’affirmer et de l’éparpiller sur les réseaux sociaux. Cette opinion, avec en tête les spoliateurs, a vu en cette décision la fin de la récréation. La priorité des priorités, c’était de régulariser des dossiers initiés par le Gouvernement provincial et approuvés par le bureau de l’Assemblée provincial. D’ailleurs, les dossiers étaient destinés au ministre des Affaires foncières, qui a pensé qu’il ne pouvait pas poser d’actes, avant que son collègue de l’Urbanisme et Habitat n’ait agi en amont. Comme pour dire que le ministre de l’Urbanisme et Habitat a voulu tout simplement sortir les biens du domaine public de l’Etat, pour le verser dans le domaine privé de l’Etat même, donc, il a rendu à César ce qui est à César. Comme pour dire que rien n’a été vendu.
Aucune portion de terre située devant l'hôtel Karavia à Lubumbashi, ni appartenant à l’Hôpital Jason Sendwe n'a été vendue. Cette mise au point relève du ministre d'État, ministre à l'Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu Mbayu Mukala. Dans un échange avec la presse ce mercredi en son cabinet de travail, le ministre a fait savoir que l'Arrêté pris le 15 juillet 2020 ne vend pas ce terrain. Il l'enlève plutôt du domaine public de l'État, pour le verser dans le domaine privé de l'État même en toute légalité, à la demande du gouvernement provincial du Haut Katanga. Pour le patron de l'Urbanisme et Habitat, le bruit autour de la vente imaginaire de ce terrain comme d'autres, relèvent de la mauvaise foi.
C’est pour mettre un terme à cette confusion que le gouverneur du Haut Katanga, Jacques Kyabula Katwe, accompagné du vice-gouverneur Jean-Claude Kamfwa Kimimba, sont d’abord descendus sur la portion de terre supposée spoliée et appartenant à l'Hôpital Jason Sendwe, avant de se rendre à la portion de terre située devant l’Hôtel Karavia. Et à l’occasion, démentir tout ce qui se raconte dans l’objectif de nuire aux membres du Gouvernement central.
Fake news, une entreprise à vocation déstabilisatrice
“La désinformation et les fakes news se nourrissent de la peur, de l’ignorance et de la mauvaise foi », explique Pius Muabilu, qui pense que le drame est que les gens ont été habitués à une certaine culture, à la violation des règles, des principes et de la Constitution dans ce pays. Cette violation était devenue formelle, une règle. Et d’ajouter que le respect de la loi était malheureusement devenu une exception. « Pour dire vrai, mon ministère n’a rien vendu. Je n’en ai ni qualité, ni responsabilité, ni attribution. Ça ne peut pas se faire. L’Etat a équilibré les attributions entre différents ministères. Moi, je désaffecte et affecte les terrains et c’est mon collègue des Affaires foncières qui s’occupe du reste, selon ses attributions », explique-t-il.
Et de renchérir que le terrain appartient bel et bien à l’Etat. « Je l’ai sorti du domaine public de l’Etat pour le verser dans le domaine privé de l’Etat, rendre à César ce qui est à César. Donc, rien n’a été vendu. Par ailleurs, je mets quiconque au défi qui trouverait dans cet Arrêté un seul mot qui signifie vente. La priorité des priorités, c’était de régulariser un dossier initié par le Gouvernement provincial et approuvé par le bureau de l’Assemblée provincial. Un dossier qui est clair. C’est pourquoi on a fait les choses dans les règles de l’art, en toute transparence », martèle-t-il, avant de poursuivre que le dossier était, d’ailleurs, destiné à son collègue des Affaires foncières, Sakombi Molendo qui, lui, ne pouvait poser d’actes si son collègue de l’Urbanisme et Habitat n’avait pas agi en amont. Et c’est ce qui a été fait.
Soulignons que ce passage-là du domaine public et au domaine privé ne peut se faire sans l’autorisation du ministre de l’Urbanisme et Habitat. « Vous savez que sur ce terrain-là, il y a des actes de spoliation. Ces terrains sont déjà entamés par des tiers qui ont pris une bonne partie pour y ériger des restaurants, des appartements, des alimentations. Et ce, sans que ces terrains ne soient désaffectés. Ce qui est très grave et les gens ne voient pas cela ! Il y a même des certificats qui ont été établis en violation de la loi. Et c’est tout ça que le Gouvernement provincial a tenu à rectifier », insiste-t-il.
Et Muabilu de souligner le Président Félix Tshisekedi tenant au principe d’un Etat de droit, ne veut plus que les choses se passent autrement que par le respect de la loi. Et les gens qui ont eu ces certifications dans la tricherie, en ne respectant pas les normes, sont ceux-là qui s’agitent. Comme pour dire que Muabilu a rendu à l’Etat ce qui lui appartient.