La Sénatrice Francine Muyumba exprime des inquiétudes sur la diplomatie congolaise dans la gestion des différends frontaliers actuelles de la Rdc avec ses voisins. Elle l'a fait savoir ce mercredi à la suite de la confusion qui s’observe autour de la gestion de la crise frontalière avec la Zambie pour laquelle deux pistes de solutions se manifestent aujourd’hui.
En effet, la sénatrice Muyumba rappelle que dans le compte-rendu du Conseil des ministres du 24 Juillet 2020 présenté par le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, le Gouvernement faisait état de la victoire de la RDC face à la Zambie.
Selon le compte-rendu, en effet, la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) avait, dans le cadre du litige frontalier opposant les deux pays, tranché en faveur de la RDC en reconnaissant les localités de Kibanga et de Kalubamba comme étant des territoires congolais. Il était également annoncé que la Zambie avait demandé une semaine pour entamer le retrait de ses troupes du territoire reconnu comme appartenant à la RDC.
Cependant, fait observer la sénatrice Francine Muyumba, ce qui apparaissait hier comme une grande victoire diplomatique de la RDC se trouve contredit par un communiqué de la SADC publié le 27 juillet 2020 sur son site internet. En effet, la SADC renseigne qu’elle a mandaté une équipe d’experts techniques des frontières pour clarifier la démarcation et l'identification des balises de référence clés le long de la frontière entre la RDC et la Zambie. Cette mission devrait prendre fin le 29 juillet 2020. La SADC souligne également qu’un rapport détaillé serait par la suite soumis à son organe de coopération et précise qu’aucune déclaration publique n'a été faite par la mission de l'équipe d'experts techniques RDC-Zambie commise à cet effet.
Face donc à cette contradiction, la Sénatrice Francine Muyumba invite les autorités congolaises à « nous préciser l’origine de la décision rapportée à l’issue du Conseil des Ministres » avant de d’interroger : « Avons-nous assisté à un effet d’annonce de la part de la diplomatie congolaise »?
Elle estime enfin, que « les différends frontaliers entre notre pays et ses nombreux voisins devraient faire l'objet d’une pression diplomatique efficiente. Les Congolais attendent de sa classe dirigeante des résultats et non des effets d’annonce ».