Le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et sécurité, Gilbert Kankondevient d’effectuer un remplacement à la tête de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR). Il a signé un Arrêté ministériel portant nomination d’EricMukandila en qualité de Secrétaire Permanent de la CNR ; un organisme d’Etat créé par la Loi n°021/2002 du 16/10/2002 portant statut des réfugiés en RDCongo, et disposant d’une autonomie administrative et financière.Cet acte est posé en violation flagrante de cette Loi.

Aussitôt signé, l’arrêté du VPM Kankonde n’a pas rencontré l’assentiment des analystes avertis, ni même du personnel de la CNR, d’autant plus qu’il est entaché de plusieurs irrégularités.

Il s’agit-là d’une décision prise de façon « unilatérale », car d’après les textes régissant la Commission Nationale pour les Réfugiés, le remplacement du secrétaire permanent doit se faire par le ministre de l’Intérieur sur proposition de la Commission. Mais pour le cas d’espèce, Gilbert Kankonde n’a aucun Procès-Verbal (PV) à présenter à l’opinion pour prouver la régularité de son arrêté.Il s’agit d’un Haut Fonctionnaire de la République dont son remplacement devrait suivre le cours légal. Hélas, l’émotion l’a emporté sur la raison !

Et suivant le fonctionnement du Gouvernement de la République, la décision du VPM Gilbert Kankonde ne rencontre pas la circulaire du Premier Ministre du mois de janvier dernier exigeant aux membres du Gouvernement de soumettre tout Arrêté de nomination au conseil des ministres, hormis les membres du Cabinet.

Aussi faut-il le signaler, le Vice-Premier ministre de l’Intérieur charge son « directeur de cabinet » d’exécuter son Arrêté, en lieu et place du Secrétaire général à l’intérieur et sécurité ; de surcroit patron de l’administration. Voulant demeurer dans cette anarchie, le VPM met la pression sur la Secrétaire permanente de la CNR de vite procéder à la remise et reprise avec son prétendu successeur en la personne d’EricMukandilaMalu.

De signifier également que le VPM Gilbert Kankonde a sur sa table 27 notes venues de Berthe Zinga de la CNR non signées, et n’a jamais accepté de recevoir dans son cabinet ce haut fonctionnaire de la République qui attend mettre en œuvre plusieursprojets notamment avec la Banque mondiale.

De tout ce qui précède, un recours en annulation a été introduit pour que Berthe Zingaretrouve ses droits.

A la tête de la CNR depuis une dizaine d’années, elle s’est imposée tant au niveau national qu’international. Première Femme professeur agrégée en Médecine en Afrique Centrale, secrétaire général administratif et membre du comité de gestion de l’UNIKIN pendant plus de cinq ans, le Professeur Berthe Zinga est un médecin formée également en droit international humanitaire, droit des réfugiés et en gestion. On l’a notamment vue à Addis-Abeba au début de l’année 2019, où elle a participé activement à l’audience que le PrésidentFélixTshisekedi avait accordée au Haut-Commissaire des Nations aux Réfugiés.Et d’après notre source digne de foi, Berthe Zingacontinue de vaquer à ses occupations, malgré l’Arrêté du VPM Kankonde.