Le cimetière municipal de Kimbanseke offre une image vraiment désolante à toute personne respectant la population du fait de son positionnement en pleine cité.

Au cimetière de Kimbanseke, situé entre les quartiers Révolution, Esange et Mbwala, tout se passe comme dans un espace sans loi, car ceux qui sont censés appliquer la loi se comportent comme de grands complices dans un comportement qui n'honore personne.

Ayant eu vent de ce qui se passe dans cette cité du repos de morts à Kimbanseke, le bourgmestre de cette commune a effectué le samedi 1er août 2020, une descente surprise en ce lieu et nous avons fait partie de la délégation, étant donné que cette journée est aussi réservée aux morts et que beaucoup se rendent dans différents cimetières nettoyer les tombes de leurs.

Arrivés sur place, le premier constat fait est l'absence du préposé de ce cimetière et de ses adjoints qui se sont arrangés pour disparaitre dans la nature oubliant, de fait, que la population qui veille au grain ne va manquer à répondre à nos questions: "Ce sont les chefs coutumiers en complicité avec les préposés du cimetière et ses adjoints qui sont devenus maîtres dans la vente des espaces dans ce site. Cela se passe au vu et au su de tout le monde"...

Sur place, nous avons trouvé de nombreuses tombes profanées et au milieu des sépulcres des maisons d'habitation, voir même des hangars qui servent de domiciles. Quelques parts, on y remarque même les restes humains. Voir même des vêtements que les habitants font sécher sur les tombes, sur les croix. Des habitants mènent une vie vraiment funeste où les tombes servent des tables pour manger et des chaises pour s'assoir.

De nombreuses  maisons sont construites sans respect de normes cadastrales et l'on se pose la question de savoir ce qui pousse les gens à aller acheter des terrains sur les tombes

Le Professeur Édouard Gatembo-nu-Kake, bourgmestre de la commune de Kimbanseke n'a pas caché son indignation devant ce tableau désolant, il dit qu'un rapport va être fait tant au gouvernement provincial que national afin que le ministère de l'Urbanisme et Habitat puisse, dans un premier temps, ouvrir une route secondaire pour délimiter l'espace et séparer le village des morts (cimetière) à la cité.

Alors qu'on se trouvait encore sur ce site, nous avons été témoin de l'enterrement d'un nouveau corps quelques mètres plus loin du moment où nous savons qu'il y a un Arrêté du Gouverneur de la ville sur la fermeture de ce cimetière qui continue à faire couler l'encre et la salive.