loader

Au cours d’une visioconférence organisée par l’UNFPA/RDC: Le rapport sur l’état de la population mondiale présenté à la presse congolaise

Chaque année, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) produit un rapport mondial sur la population. Pour 2020, année marquée par la crise sanitaire due à la Covid-19, l’UNFPA qui est toujours aux côtés des populations, ne s’est pas empêché de remplir cette noble tâche. Ainsi en République Démocratique du Congo, ce rapport a été présenté hier mercredi 22 juillet aux professionnels des médias au cours d’un point de presse tenu par visioconférence avec l’équipe pays de l’UNFPA dirigée par le Docteur Sennen Hounton.

L’humanité a célébré le 11 juillet dernier, la journée mondiale de la Population (JMP). Avec le contexte Covid-19, la célébration de cette journée en RD Congo a été marquée par le mot prononcé par la ministre d’Etat en charge du Plan, Elysée Munembwe. En marge de la célébration de cette journée aussi cruciale, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) continue de mener des actions aux côtés des populations vers qui son mandat est axé.

De ce fait, cette agence du système des Nations Unies en RDC a tenu à présenter le rapport mondial sur la population aux journalistes congolais. Dénommé « Contre ma volonté : Refuser les pratiques qui nuisent aux femmes et aux filles et qui font obstacle à l’égalité du genre », ce rapport aborde six chapitres récapitulant les pratiques néfastes, les efforts fournis et les défis.

Le premier chapitre de ce rapport revient sur « la crise silencieuse et endémique des pratiques néfastes », martelant sur la lutte contre le fait de considérer la femme et la jeune fille comme une marchandise à échanger, un objet de désir, un fardeau dont il faut se débarrasser et une main-d’œuvre gratuite. Ensuite, le deuxième chapitre traite des « préjudices et droits fondamentaux » ; une notion qui revêt une portée et une signification très larges, du fait que les Nations Unies considèrent que les pratiques néfastes ont souvent pour objectif ou pour effet de « compromettre la reconnaissance, la jouissance et l’exercice des droits et des libertés fondamentales des femmes et des enfants »…

Il y a aussi le troisième chapitre qui aborde la « préférence pour les garçons viole de nombreux droits ». Pour ce rapport de l’Unfpa, cette pratique est révélatrice d’une inégalité entre les sexes profondément enracinée. Le 4ème chapitre de ce rapport traite de la question de : « MGF, une violence basée sur le genre acceptée par la société ». Ensuite le 5ème chapitre qui revient sur le : « mariage des enfants qui compromet 33.000 vies chaque jour ». Ainsi, des études menées estiment que 650 millions de filles et de femmes ont été mariées durant leur enfance. Il s’agit-là d’une pratique qui existe dans toutes les régions du monde, particulièrement en Afrique sub-saharienne et Asie du Sud. A en croire une étude de l’Unicef, la prévalence des mariages d’enfants diminue : 25% en 2006 à 21% en 2018.

« Relevons le défi : agir pour un monde libéré des comportements néfastes », c’est le dernier chapitre de ce rapport qui insiste sur la mise à profit des institutions œuvrant en faveur des droits des femmes ; la mise en place des services adaptés en matière de prévention, de protection, de prise en charge et d’autonomisation ; la promotion de la scolarisation des enfants, notamment des filles…

 

Défis majeurs et perspectives

De l’économie de ce rapport faite par le professeur Klissou, les défis majeurs voulus sont ceux de la tolérance zéro contre le mariage précoce ; la gratuité de l’enseignement en faveur des petites filles non scolarisées ; la lutte contre les grossesses des adolescentes (Education à la vie, Loi Santé, Accès à la contraception) et enfin la tolérance zéro en ce qui concerne les viols de mineurs.

Somme toute, le Fonds des Nations Unies pour la Population affirme qu’il n’y aura pas de croissance inclusive, ni d’émergence en RDC sans investissement dans le capital humain de la petite fille et l’adolescente (éducation, absence de mariage précoce, santé sexuelle et reproductive). A cela il faut donc élargir des partenariats pour renforcer la prévention des VBG, notamment le mariage d’enfants ; la mise en place d’un vaste Programme contre les violences domestiques et surtout la prise d’une Loi sur les violences domestiques. Il y a aussi le renforcement et la pérennisation de la politique de gratuité de l'éducation primaire du Gouvernement ; et enfin le changement du narratif par la promotion de l’entreprenariat féminin.



Actualités Récentes

Présentation de l'équipe

RTGA