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Présentation du rapport d’examen national volontaire des ODD, Elysée Munembwe : « Une mobilisation accrue des ressources, capitale pour atteindre les ODD »

C’est pour la première fois, depuis l’adoption des 17 Objectifs de développement Durable par les Nations-Unies en 2015, que la Rdc a présenté son rapport d’examen national volontaire des ODD.  Ce rapport reprend les progrès réalisés, les insuffisances constatées et les perspectives d’avenir afin d’atteindre ces objectifs en 2030. Toutefois, la mise en œuvre de l’Agenda 2030 nécessite des ressources financières et technologiques sans précédent, qui risquent de faire défaut avec la survenance de la Covid-19. Heureusement, le Gouvernement de la République y avait déjà pensé, c’est ainsi qu’il a été élaboré une étude d’impacts sanitaires et socioéconomiques, ainsi qu’un programme multisectoriel d‘urgence d’atténuation des effets de la Covid-19, évalué à 2,3 milliards de dollars Us.

Mme le Vice-Premier ministre, ministre du Plan, Elysée Munembwe, a présenté hier à Kinshasa, le rapport d’examen national volontaire des Objectifs de développement durable (ODD). C’était dans un hôtel de la place, en présence du Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, représentant le Premier ministre, ainsi que d’autres membres du Gouvernement. Ce rapport est le 1er du genre, depuis 2015, année de l’adoption des Objectifs de développement durable (ODD) par les Nations Unies.

 

Dans son discours, Mme Elysée Munembwe a indiqué que ce rapport présente les progrès réalisés, les insuffisances constatées et les perspectives d’avenir afin d’atteindre au mieux ces objectifs en 2030. Au regard de cet état de chose, le rapport formule quelques recommandations. C’est ainsi qu’au sujet de l’appropriation des ODD, il est noté une faible appropriation de l’Agenda. Voilà pourquoi le Gouvernement devrait amplifier la vulgarisation des ODD contextualisés aussi bien auprès de l’administration publique que du monde des médias.

 

« En ce qui concerne le cadre programmatique, l’Agenda 2030 exige la priorisation et la contextualisation. Cette exigence peine à être réalisée complétement. De même au sujet du suivi-évaluation de la mise en œuvre des ODD, il est démontré que la réalisation d’un ODD résulte du concours de plusieurs ministères ou organismes étatiques, partenaires au développement ainsi que les organisations de la société civile. Et l’expérience de ces 5 dernières années suggère que beaucoup d’actions ont été conduites de manière isolée par plusieurs acteurs. D’où la nécessité de renforcer la coordination.

 

Concernant les réformes des politiques publiques, rappelons que le nouvel agenda  est ambitieux et intégré, avec pour vocation de « ne laisser personne pour compte ». Ainsi, la réussite de l’Agenda 2030 n’est possible, dès lors que le design institutionnel défini dans la constitution est respecté. En matière de financement et mobilisation des ressources, il est fait état que la mise en œuvre de l’agenda nécessite des ressources financières et technologiques sans précédent. L’investissement minimum total requis par an est estimé à 31, 63 milliards de dollars Us, dont 18 milliards doivent provenir des ressources étatiques.

 

Et pourtant, le pays est frappé par la Covid-19 qui a affecté la Rdc, à cause de son système de santé déficitaire en termes d’infrastructures d’accueil et d’équipements, de densité de personnel médical et paramédical (médecins et infirmiers), etc. C’est pour faire face à cette pandémie que le Gouvernement, à travers le ministère du Plan,  a élaboré une étude d’impacts sanitaires et socioéconomiques, ainsi qu’un programme multisectoriel d’urgence d’atténuation des effets de la Covid-19, évalué à 2, 3 milliards de dollars us.

 

Pour des actions urgentes

 

Dans son allocution, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières qui représentait le Premier ministre, s’est posé la question de savoir, qu'avons-nous fait de la RDC ces cinq dernières années à l'aune des ODD ? Gilbert Kankonde pense que répondre à cette question nous met en face de notre responsabilité. « Cet agenda est une opportunité qui s'offre à tous les pays du monde pour penser comment le développement pourrait être profitable à toutes les nations, en ne laissant personne. C’est une occasion unique pour un monde plus sûr », dit-il, avant d’ajouter que l’adhésion de la RDC au programme de développement durable des Nations Unies constitue un signal fort pour améliorer le bien-être de tous. L'objectif étant la réalisation de ces objectifs pour permettre aux Congolais de vivre un avenir meilleur. Pour lui, l'atteinte de ces ODD est un défi pour chaque nation. Cependant, ce premier rapport montre que les progrès ont été accomplis, bien que la pauvreté demeure endémique et touchant 2/3 de la population...

« Il est évident que beaucoup reste à faire. A défaut de politiques courageuses, il y a risque que la RDC ne soit pas au rendez-vous. Ceci est vrai, d'autant que Covid-19 nuit aux efforts. Cette crise appelle des actions urgentes pour relever la pente. Voilà pourquoi le gouvernement a élaboré un programme d'urgence d'atténuation des impacts », explique-t-il.

Bien avant, M. Philémon Fulutoma, Coordonnateur-adjoint de l’Observatoire congolais du développement durable (OCDD), a expliqué que ce rapport marque l'engagement et une volonté politique pour la RDC de respecter ses promesses.  Pour sa part, M. David Mclachlan-Karr, Coordonateur du Système des Nations-Unies  a insisté sur le fait que l’absence  de ce rapport était préjudiciable à la Rdc, parce que l’empêchant de capter certaines  ressources nécessaires à la lutte contre la Covid19 qui pèse lourdement sur les pays donateurs.



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