Le dialogue parlementaire des champions du Genre organisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en partenariat avec le Ministère du Genre, Enfant et Famille, a été lancé hier mercredi 17 juillet 2019 à Kinshasa, par l’Honorable Présidente de l’Assemblée Nationale, Jeanine Mabunda Lioko. C’était aussi en présence de la patronne du Genre, Chantal Safou Lopusa. Cet atelier qui s’étend sur trois jours, soit du 17 au 19 juillet 2019, réuni les présidents des Assemblées provinciales, leurs adjoints ainsi que leurs rapporteurs, en vue de stimuler leurs leadership pour en faire une opportunité dans le cadre de la promotion du Genre. L’objectif principal étant de renforcer le leadership du présidium sur l’engagement en ce qui concerne l’agenda du genre dans les provinces respectives ; mais aussi renforcer les capacités des députés à mieux décliner leur rôle de redevabilité en matière du Genre, au regard des fonctions parlementaires à savoir, la fonction d’information, celle de représentation, de contrôle, mais aussi de production législative. Dans son mot de lancement, l’honorable présidente de l’Assemblée nationale de la RD Congo, Jeanine Mabunda, a fait savoir ses attentes auprès des députés, sénateurs et présidents des Assemblées provinciales qui prennent part à ses assises. « J’aimerais faire échos à nos provinces en faisant témoignages ici, des rencontres régulières que nous avons eues depuis notre accession au bureau de l’Assemblée nationale avec différentes forces vives de la nation. Notamment, des femmes du conseil provincial de Kananga, des femmes de la société civile du Sud-Kivu, des femmes du monde académique de Kinshasa qui s’inquiètent de l’état de la non-effectivité de nos lois et même la constitution qui ne permet pas le quota en vue de permettre une émergence plus facile des femmes aux différents rendez-vous électoraux », a-t-elle affirmé, avant d’ajouter que ces débats entre parlementaires au cours de ce séminaire répondent aux préoccupations des acteurs de provinces. « 80% du Congo se passe en provinces et 20 % à Kinshasa, nous devons être à l’écoute de ces voix des provinces et permettre ce dialogue parlementaire en matière du genre. Et donc, j’attends de vous des propositions concrètes pour inspirer les projets et propositions des lois dans cette thématique », renchérie l’honorable Jeanine Mabunda. Aussi d’ajouter qu’en tant que champions en matière du genre, les présidents des Assemblées provinciales et d’autres parlementaires présents à ce séminaire réfléchissent autour des fondements constitutionnels et normatifs de la promotion du genre en RDC, la redevabilité parlementaire en matière du genre, les partenariats pour le plaidoyer parlementaire en matière du genre; la communication parlementaire sensible au genre, la gouvernance foncière équitable et les attentes pour le renforcement législatif des assemblées provinciales. C’est ainsi que dans son discours, la présidente de l’Assemblée nationale, l’honorable Mabunda a indiqué aux participants que la participation de la femme dans les institutions amène à une amélioration de la gouvernance ; mais aussi plus d’équilibre, et une sensibilité plus forte par rapport à la gouvernance. Vers la mise en place de la coalition parlementaire des champions du Genre Pour sa part, la Ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou Lopusa s’est réjoui de la tenue de cet atelier qui consacre la mise en place d’une « coalition parlementaire des champions du genre en République Démocratique du Congo ». « A travers le Ministère du Genre, Enfant et Famille, le Gouvernement a élaboré et produit depuis 2009 la Politique Nationale Genre, ainsi que la stratégie de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le Genre, qui bien qu’en révision, traduit l’engagement ferme et la volonté politique du Gouvernement d’assurer la coordination efficace et efficiente de la protection, la promotion des Droits des femmes ainsi que l’intégration de la dimension genre dans la politique et programme pour un développement durable », a-t-elle dit. Le parlement étant un lieu qui permet aux uns et aux autres de manière égalitaire de prendre la parole au nom du peuple pour débattre des questions d’intérêt général, il serait judicieux, d’après la Ministre, qu’il tienne compte des questions de l’équité du Genre, de l’égalité des sexes. « Notre désir est que les députés fassent preuve d’une réceptivité positive en matière du Genre pour en devenir les défenseurs et porteurs de l’action dans la société… Cela contribuera à relever le défi actuel de notre pays qui est celui de consolider l’Etat de droit qui devrait s’enraciner sur le socle de la démocratie et de la pratique des valeurs démocratiques ainsi que du respect des droits des femmes », a affirmé Chantal Safou Lopusa. Bien avant, le représentant pays du PNUD/RDC, Dominique Sam, a souhaité la bienvenue à tous les participants, se montrant ainsi optimiste des recommandations qui vont sanctionner cet atelier de trois jours, afin d’espérer à la prise en compte des opinions des femmes dans les Assemblées nationales, voire dans toutes les instances de prises des décisions.