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Assemblée nationale, Mabunda: « La session extraordinaire dépend de la publication du gouvernement »

La matière principale de l’éventuelle session extraordinaire est l’investiture du Gouvernement. L’Assemblée nationale attend la publication du Gouvernement pour convoquer la session extraordinaire. Et la présidente Jeanine Mabunda affirme que son bureau ainsi que ses collègues sont tous prêts pour rattraper le retard. La balle reste dans le camp du Chef de l’Etat pour nommer les membres du Gouvernement. Après sa première sortie internationale sous sa casquette de présidente de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, l’honorable Jeanine Mabunda a organisé le vendredi dernier au Palais du peuple une séance de restitution devant la presse, de sa tournée effectuée pendant au-moins une semaine à partir du début du mois en cours en Europe et en Afrique. Signalons qu’elle a participé d’abord aux 19èmes rencontres économiques d’Aix-en-Provence en France et à la 45ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) tenue le lundi 08 au mercredi 10 juillet courant à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette réunion de l’APF à laquelle ont participé les présidents et représentants des parlements des 28 pays du monde ayant la langue française en partage, a eu pour thème principal : « Parlements et renforcement de la démocratie ». Pour Mme Jeanine Mabunda, ce thème de la 45ème session de l’APF a souligné ce qu’elle prône depuis son élection au perchoir de la représentation nationale. D’autant plus qu’il incite les élus à s’efforcer en permanence de se rapprocher plus de leurs bases, d’être prompt à répondre aux aspirations de la population et d’exiger des gouvernements des solutions rapides ou d’engager des réformes législatives qui s’imposent. « Il nous faut être un peu plus à l’écoute de populations qu’avant », a-t-elle indiqué. Concernant l’engagement pris par les participants à l’issue de ces assises d’Abidjan pour l’enracinement de la démocratie dans la majorité de pays membres de l’APF où le niveau de développement est faible, Mme Mabunda estime qu’il faut relativiser les choses. « Car il y a certains pays membres de l’APF qui font déjà des gros efforts sur la voie de la démocratie et même de développement, avec des taux de croissance très encourageants. Mais ce n’est peut-être pas suffisant. C’est pourquoi, nous nous sommes engagés, avec mes paires de l’APF à renforcer le contrôle parlementaire pour amener nos gouvernements à être plus efficaces et plus dynamiques dans la recherche des solutions durables aux problèmes des populations », a-t-elle affirmé. Et de marteler : « J’ai expliqué comment la population congolaise par exemple sanctionne à chaque élection ses élus qu’elle estime moins performants. La performance pour nous n’est pas seulement au niveau des réformes législatives. C’est aussi de la redevabilité et de l’échange permanents avec ceux qui nous ont envoyés comme leurs porte-paroles à la représentation nationale ». A savoir, les travaux de cette grande réunion de l’APF se sont clôturés le mercredi dernier avec l'élection d’un nouveau président de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie. Il s’agit du président de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire, l’honorable Amadou Soumahoro, qui a remplacé à ce poste le Canadien François Paradis (successeur du président honoraire de l’Assemblée nationale de la Rdc, M. Aubin Minaku). Et Jeanine Mabunda Lioko dit attendre de ce nouveau président Amadou Soumahoro ce que toutes les populations francophones attendent de l’APF : pas un club d’amis, mais un vecteur de la promotion et de la vraie démocratie et un incubateur du développement inclusif. « Nous sommes conscients que nos populations sont plus exigeantes que jamais. Notre jeunesse attend de nous les assurances d’un meilleur avenir, nos populations meurtries par la violence et le terrorisme attendent plus de garantie de sécurité, et la femme francophone attend plus d’égalité de traitement et plus de représentativité. Face à toutes ces questions, la population ne nous accordera pas de sursis », a-t-elle soutenu. Rappelons que la délégation de la République démocratique du Congo à ces assises internationales francophones organisées en terre africaine, conduite par l’honorable Jeannine Mabunda Lioko, était composée des députés nationaux Geneviève Inagosi, Secrétaire général de la région Afrique de l'APF, Patrick Muyaya et Jean-Pierre Lihau. Relever les défis économiques avec des efforts continuels et soutenus du 1er au dernier Congolais Quant aux 19èmes rencontres économiques d’Aix-en-Provence en France, l’on signale que les participants ont souligné quatre facteurs qu’il faut prendre en compte pour renouer avec la confiance qui s’effrite côté population. C’est-à-dire, endiguer l’instabilité économique, combattre les inégalités et la corruption, améliorer la capacité d’action des pouvoirs publics et consolider l’utilité du vote. Et la question posée à la Présidente de l’Assemblée nationale qui a activement participé à ces assises, était celle de savoir si elle pense que la République démocratique du Congo peut relever ces défis avec optimisme. Dans ses réponses, Mme Jeanine Mabunda a expliqué que ces défis ne sont pas à relever par une baguette magique. Cela demande des efforts continuels et soutenus de manière verticale, du Président de la République jusqu’au moins gradé des Congolais, soutient-elle. « La Rdc a enregistré beaucoup de progrès du point de vue économique et surtout politique ces 10 dernières années. Nous allons accentuer nos efforts dans ce rythme et l’Assemblée nationale va être en avant plan pour relever ces défis, car notre population qui a assez consommé les discours attend désormais des actions concrètes, avec des résultats palpables », a-t-elle renchérit. Après les 19èmes rencontres économiques d’Aix-en-Provence en France, la deuxième intervention de l’honorable présidente de l’Assemblée nationale de la Rdc était avec l’Institut de l’économie positive, aux côtés de Jacques Attali et autres. Puisqu’il a été demandé à Jeanine Mabunda au cours de sa séance de restitution à la presse, d’expliquer un peu son approche de la politique positive. « Il s’agit d’apporter des solutions durables et à impact immédiat aux problèmes des vulnérables, des jeunes, des sans-emplois, des mal-soignés et des mal-nourris. C’est la politique de l’action et non pas seulement la politique des projets ou des ambitions », a-t-elle explicité. Une autre question était de savoir quel est le prochain cap, est-ce la session extraordinaire ou le prolongement des vacances parlementaires jusqu’au 15 septembre prochain ? « Le Président de la République en est parfaitement conscient et nous attendons tous la publication du Gouvernement qui sera investi par l’Assemblée nationale avant d’entrer en fonction. Les prérogatives de nommer les membres du Gouvernement sont exclusivement réservées au seul Chef de l’Etat qui ne peut pas travailler sous pression. Loin de nous l’espérance des vacances parlementaires jusqu’au 15 septembre. Ce qui est par ailleurs légale et réglementaire. Nous restons prêts pour rattraper le retard », a-t-elle conclu.



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